GEFP : Tisser l’avenir dans le textile

En dépit des vicissitudes auxquelles le secteur textile à Madagascar est parfois confronté, Eva Razafimandimby, Directeur Exécutif du Groupement des Entreprises Franches et Partenaires GEFP se dit optimiste. Le défi selon ses dires, est de «tisser l’avenir dans le textile».
Au premier trimestre, le secteur a connu de nombreux maux liés non seulement à l’épidémie de la peste qui a sévi les derniers mois de l’année 2017 mais aussi au cyclone qui a frappé fort dans la ville portuaire de Toamasina, pourtant constitue le poumon de l’économie. S’y ajoute la congestion du port de Toamasina qui a freiné les activités des industries et notamment des zones franches. La situation s’est redressée à partir du mois d’avril, une légère baisse des flux est ressentie en juillet-août qui correspond à la période de vacances avec une reprise depuis le mois de septembre. Au point où les choses évoluent, cette année 2018 constitue une année prometteuse si les scrutins se déroulent comme ils se doivent et sans crise post-électorale.

200.000 emplois

Dans les années à venir, 200.000 emplois supplémentaires peuvent être créés et le volume d’exportation peut franchir la barre des 1 milliard d’USD, selon ses dires. Cela requiert néanmoins une stabilité politique et économique, insiste Eva Razafimandimby. De source auprès de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), une des plus importantes avancées dans la promotion du secteur concerne le projet sur la mise en place de la Zone Economique Spéciale «Textile City», une ZES qui va proposer une zone industrielle sur plus de 100 ha composée d’usines, d’entrepôts ainsi que de diverses prestations liées à cette activité. Un tel projet qui sera implanté à Moramanga ne peut que contribuer à relever un tel défi, se réjouit Eva Razafimandimby. «Nous possédons d’avantages comparatifs liés notamment à la qualité de la main-d’œuvre». Aucune marchandise textile en provenance de Madagascar n’a été retournée pour non conformité ou défaut quelconque. Si une perte de compétitivité des entreprises textiles est notée, c’est en raison de l’augmentation des coûts de facteurs, notamment le tarif de l’électricité. Le GEFP attend ainsi répartir l’affectation des 17 milliards de subvention aux entreprises textiles.
Les potentialités existent. Nombreux s’intéressent ainsi à Madagascar. La mise en place de la politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle, qui sera mise en œuvre à partir de l’année prochaine ne fera que renforcer les compétences des jeunes et développer ce secteur prometteur qu’est le secteur textile habillement.

Claudia R.

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