Gestion de la crise sanitaire : Les efforts de l’Etat sont à améliorer, dixit Rakotovao

Le président du Sénat s’est exprimé hier dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. Dans une conférence de presse qu’il a donnée à Anosy, Rivo Rakotovao a tenu à saluer les efforts concédés par le gouvernement tout en soulignant qu’il y a des points à améliorer afin de mieux gérer ce combat commun.
Rivo Rakotovao estime nécessaire une meilleure imputation des dépenses publiques vers les besoins réels de la population. Il en est ainsi de la prise en charge des médicaments des patients atteints de cette maladie. Il préconise que tous les citoyens puissent jouir de cette subvention y compris ceux qui consultent des médecins privés. « Il faudra alléger les dépenses des malades par une subvention allouée aux pharmacies », a-t-il insisté.
Toujours dans le cadre de cet appui à la population, Rivo Rakotovao qui n’est autre que le Coordonnateur national du parti HVM, a qualifié de « louables » les actions du gouvernement dans le programme « Tosika Fameno ». Toutefois, il a rappelé que des employés du secteur privé sont en difficulté et ne devraient donc pas être ignorés. « Soutenir les employés ne signifie pas forcément soutenir le patronat. Il ne faut pas oublier que des employés du secteur privé ont perdu leur emploi et deviennent ainsi vulnérables ».
Au sujet de la polémique qui court depuis ces derniers temps concernant l’affection de certaines aides internationales au paiement des salaires des fonctionnaires, le président du Sénat se pose la question si une telle initiative n’est pas une menace réelle face à la crise. « Les emprunts doivent être orientés vers des secteurs productifs et des investissements. Quant aux aides, elles doivent être orientées vers l’urgence et non vers d’autres secteurs non prioritaires. Comme nous sommes en pleine période de crise sanitaire, la priorité n’est autre que la santé », a-t-il soutenu.
Le président du Sénat a insisté sur la transparence de l’utilisation des aides et du budget alloué à la crise sanitaire doit être une obligation. La communication de cette transparence doit ainsi être accessible à tous les malgaches et pas seulement à une frange de la population. « Le taux de prévalence de la maladie, qui avoisine les 44%, ne doit pas laisser l’Etat dans l’indifférence. L’Etat doit élargir les tests pour assurer une meilleure riposte contre la maladie du coro­navirus. » a-t-il conclu.

Marc A.

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