Gestion des frontières : Mise à jour des Procédures Opérationnelles Standardisées

Au-delà de son lourd bilan humain, le virus a également déclenché une crise économique et sociale sans précédent, touchant particulièrement les pays en voie de développement. L’Organisation Internationale de la Migration OIM, contribue avec d’autres entités à lutter contre cette pandémie.

Le transport, les voyages et les commerces internationaux étant essentiels pour le développement économique de Madagascar, la réouverture des frontières sera une nécessité, mais présente aussi un risque de nouvelles flambées de cas de covid-19, notamment par le biais des cas importés. Globalement, « les points de flux de mobilité interne et les points d’entrée internationaux sont des facteurs de propagation des épidémies et nécessitent le déploiement effectif de dispositifs de surveillance épidémiologique et de contrôle sanitaire adéquats pendant la pandémie covid-19 » soutient l’Organisation Internationale de la Migration OIM à Madagascar.
A cet effet, un atelier a été coorganisé par l’OIM, le ministère de la Santé Publique  ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé vendredi dernier,  démarrant le processus de mise à jour des Procédures Opérationnelles Standardisées (POS). Ces POS, élaborés en 2018 dans le contexte de la peste, seront mis à jour suivant le contexte actuel de covid-19. Ce processus est mis en œuvre dans le cadre du projet CAP Madagascar  (Consolider et accélérer les Acquis de la Paix à Madagascar durant la crise de la covid-19),  financé par les Nations-Unies, et le projet REfrAMe Madagascar financé par le gouvernement japonais.
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Le projet « Limiter les effets négatifs induits par les restrictions de mobilités liées au contrôle de la covid-19»  (REfrAMe Madagascar «Recover from the covid-19 Adverse Mobility-restructions induced impacts in Madagascar) est mis en place par l’OIM. Ce projet de 12 mois qui débute ce mois d’avril est doté d’un budget de 272.277 USD et se concentrera sur le soutien et le renforcement des capacités opérationnelles des entités en charge de la gestion des frontières. D’une part, les équipements, matériels, et systèmes technologiques adaptés à la prévention, la surveillance et au contrôle des maladies aux points d’entrée internationaux du territoire seront mis à niveau. D’autre part, les compétences et l’expertise des personnels de première ligne en charge de la gestion des frontières seront développés pour analyser et atténuer les risques de santé publique aux points d’entrée internationaux du territoire de manière intégrée et coordonnée.
Au-delà des avantages immédiats pour la prévention et le contrôle de la covid19, ce projet vise également des avantages sur le long terme de la modernisation des pratiques de gestion des frontières et des capacités de veille et de surveillance sanitaire des frontières. Dans le cadre de ce projet, l’OIM travaillera en étroite collaboration avec la Direction Générale des douanes, le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de la Sécurité Publique, et le ministère de la Santé Publique. Les activités du projet se concentreront sur trois points d’entrées internationaux clés : les aéroports internationaux d’Antananarivo et de Nosy-Be et le port de Toamasina.
Le Japon et l’OIM réaffirment leur soutien au gouvernement et à la population malgache et souhaitant que ce nouvel appui apporte des résultats rapides et tangibles qui permettront d’améliorer les capacités de vigilance de santé publique aux frontières.
Recueillis par C.R
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