Grande église de la Capitale : Remous en plein culte

Grande église  de la Capitale : Remous en plein culte

 

Les litiges ne se limitent pas au foncier. Les temples religieux peuvent également en être le théâtre. Ce n’est pas la première fois que l’on  entend parler de divergences au sein des églises. L’origine est souvent l’argent.

Des membres de la branche STK ou Sampana Tanora Kristiana ont été refoulés hors de l’église en plein culte par des « Mpiandry», car qualifié de suppôts du mal. Cette scène pour le moins inhabituel s’est déroulée dans une église de la Capitale, hier. Le même incident s’est produit la journée précédente, les membres du STK se sont vus refuser l’accès de l’église dans l’après-midi de samedi dernier. Le pasteur avait alors verrouillé les portes au nez de la chorale, également membre de la branche STK, venue pour sa séance de répétition hebdomadaire. Quelques représentants du STK, qui devaient tenir une réunion, ont également été victimes de ce blocage.
Selon les explications des membres du STK, qui ont tenu à manifester publiquement leur frustration dans la cour de l’église hier, un conflit entre le pasteur, soutenu par les membres du bureau, et le STK serait à l’origine de cet incident. Ils dénoncent par cet acte une tentative visant à entraver leur mission, qui consiste à prêcher la Bonne Parole.
Les membres du STK dénoncent également une absence de transparence dans la gestion de leur budget par l’église. Selon les précisions qu’ils ont apportées, l’église avait encaissé un chèque de 2 millions d’Ariary ainsi que 320 000 Ar en espèces, sommes appartenant au STK. Lorsque les membres du STK ont demandé à l’église de leur faire des comptes et exigé le chèque en question, les responsables leur ont présenté un chèque portant un faux endos. Les membres du STK n’ont, par conséquent, pas manqué de déplorer la mauvaise foi des membres du bureau de l’église.
Ce problème remonterait aux mois de juillet de l’année dernière. Une commission avait été mise sur pied et chargée de mettre un terme à ce conflit entre les protagonistes en privilégiant le dialogue. Une mission malheureusement vouée à l’échec étant donné que le délai qui leur avait été attribué a pris fin à mi-décembre 2013.
La crise ayant perduré, les membres du STK sollicitent l’intervention de la Maison-mère.

L.R

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