Greffiers et pénitentiaires : La grève se poursuit
S’il y a une grève dont les incidences menacent fortement la sécurité, c’est surtout celle des pénitentiaires. Mais ils ont le droit de réclamer… leur droit
La rencontre entre les syndicats des greffiers et des pénitentiaires avec Charles Andriamiseza, le nouveau ministre de la Justice, hier à Faravohitra, n’a pas abouti à une décision ferme. En effet, ces deux syndicats ont décidé de poursuivre leurs mouvements malgré l’entretien qui a duré deux heures.
D’après Nicolas Rabenandrasana, président du syndicat des greffiers de Madagascar, les revendications du syndicat n’ont pas été retenues. La question du paiement des émoluments au titre de l’année 2016 n’a pas encore été prise en compte, et ce, malgré une requête déposée depuis l’année dernière. Les greffiers craignent ainsi à ce que les revendications qui avaient été en partie acceptées par le Premier Ministre Olivier Mahafaly ne soient de nouveau remises en question après cette rencontre.
De leur côté, les pénitentiaires ont insisté sur la révision de leur catégorie professionnelle ainsi que sur la dotation de nouveaux véhicules pour le transport des détenus. D’après les informations recueillies évoquées hier lors de cette rencontre, le Chef du gouvernement avait souligné que la dotation de près de 80 véhicules n’était pas pour l’instant possible mais que le gouvernement fera des efforts pour l’acquisition de près d’une dizaine de voitures pour les différentes maisons carcérales du pays.
Le nouveau ministre de la Justice a demandé aux grévistes de reprendre leurs activités en vue de débloquer la situation actuelle qui pénalise la population. Il a ainsi souligné que des efforts ont été entamés par le ministère. Il s’agit entre autres de la révision de la catégorie professionnelle des pénitentiaires ou encore le paiement de certains droits qui ont fait l’objet de plusieurs tractations auprès de ses collègues au sein du gouvernement. D’ailleurs, certains points seront résolus dans les prochains jours, a-t-il souligné.
En tout cas, une commission sera mise en place pour faire le pont entre les syndicalistes et le ministère de la justice. Ceci en vue de permettre d’entretenir le dialogue entre les différentes parties.
Marc A.
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