Grève de la douane : L’économie prise en otage

Grève de la douane : L’économie prise en otage

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Bien que des solutions aient été avancées par la Direction Générale des Douanes, aucun consensus n’est trouvé avec le Syndicat des Agents de la Douane (SEMPIDOU). La grève reprend et s’intensifie.
Outre les 4 à 5 milliards de manque à gagner par jour dans les recettes de l’Etat, le blocage des marchandises des importateurs et exportateurs, ou encore la non-expédition des articles des entreprises franches… constituent autant d’impacts de la grève des agents de la douane qui a repris depuis hier. «Douanes en grève», pouvait-on lire sur les banderoles arborées devant les bureaux de douane depuis Antaninarenina à Antanemina, en passant par Ankadifotsy. Tout comme dans d’autres localités. «Les agents de la douane sont en grève jusqu’à nouvel ordre», selon les précisions inscrites noir sur blanc sur l’avis aux usagers, affiché sur place.
De l’avis de bon nombre d’observateurs, cette paralysie de l’administration douanière handicape l’économie du pays. «A l’issue de la grève que nous avons observée les 29 et 30 Mai dernier, nous avons donné un peu moins de quatre semaines au Ministre à trouver des solutions concrètes. C’est au cours de la dernière semaine que celles-ci ont été proposées, mais elles n’ont pas été satisfaisantes. Le blocage ne vient pas de nous», a indiqué Herizo Andrianavalona Ramanambola, président du Syndicat. Le désaccord porte notamment sur le changement de la méthodologie de calcul des primes revendiquées par le SEMPIDOU. Il s’agit de prime de motivation pour l’amélioration des recettes douanières.

Des sanctions en vue…?
Une réunion des agents de la douane, présidée par son Directeur Général Eric Narivony Rabenja s’est tenue hier à Antanimena. Ce dernier a mis en exergue la responsabilité de tout en chacun. Il aurait indiqué que des mesures seront entreprises et qu’il ne faut pas empêcher ceux qui souhaitaient travailler de vaquer à leurs occupations.
Les agents de la douane, pour leur part, ont indiqué qu’il ne faut pas non plus empêcher les membres du syndicat de faire la grève.
Hier, au cours de la première journée de manifestation, le mouvement a été suivi à 100%. Néanmoins, des services minimum ont été assurés pour les produits périssables, les animaux vivants, les colis diplomatiques, les médicaments, les matériels médicaux et hospitaliers ainsi que les armements militaires.

C.R

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