Grève des douaniers : 5 milliards Ar. de manque à gagner par jour

Grève des douaniers : 5 milliards Ar. de manque à gagner par jour

Après avoir tiré la sonnette d’alarme pour que retentisse la  demande d’annulation de l’appel à manifestation d’intérêts lancé par l’État à l’attribution d’un éventuel contrôle a posteriori au secteur privé sans se faire entendre, le Syndicat des Employés de la Douane avoir lancé un ultimatum de 48h et déposé un préavis de grève pour ce jour.

Jour J pour la grève d’avertissement, entreprise par le Syndicat des Employés de la Douane (SEMPIDOU). Aucun service minimum ne sera assuré auprès des bureaux de la douane à travers l’île, pour une durée de 24h.
Si l’on considère que les recettes douanières annuelles s’élèvent à 1.800.000.000 Ariary, les recettes journalières avoisineraient les 5 milliards Ariary. Une journée de grève entraînerait ainsi un manque à gagner de l’ordre de 5 milliards d’Ariary. Les impacts de la cessation d’activités de 24h ne s’arrêtent pas là. Aucun dédouanement de marchandises ne peut se faire, pénalisant aussi bien les importateurs que les exportateurs.
Ce qui pousse le SEMPIDOU à entreprendre ce mouvement de grève, rappelons-le, c’est l’appel à manifestation d’intérêt lancé par l’Etat, invitant une autre société privée à intervenir au niveau de la douane pour effectuer les contrôles a posteriori. Cela devra permettre d’augmenter les recettes douanières, selon les autorités étatiques.
Des négociations avec le Ministre des Finances et du Budget ont déjà eu lieu pour annuler l’appel à manifestation d’intérêt. Hier encore, des représentants du SEMPIDOU se sont entretenus avec le Directeur de Cabinet de la Primature. Aucune information n’a filtré de la rencontre d’hier. L’on a, toutefois, appris de Herizo Andrianavalona Ramanambola, président du SEMPIDOU qu’aucun compromis n’a été trouvé.
Pour le SEMPIDOU, l’attribution à une société privée du rôle de contrôle a posteriori pèsera sur l’économie, puisque les missions qui incomberont à cette société sont déjà prises en charge par les employés de la douane et la société Gasynet. Ces charges seront supportées soit par l’Etat, soit par les opérateurs qui les répercuteront, ensuite, sur le prix de leurs marchandises et que les consommateurs devront supporter. Pour le SEMPIDOU, il faudrait plutôt renforcer la capacité des agents de la douane et leur doter de moyens permettant de mener à bien leurs missions.

C.R

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