Grève des douaniers : Tension entre le MFB et le SEMPIDOU

Grève des douaniers : Tension entre le MFB et le SEMPIDOU

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La grève des agents des douanes du SEMPIDOU perdure et en dépit des rencontres avec les autorités, aucun compromis réel n’a été trouvé, alors que cette grève affecte énormément les usagers et les recettes de l’Etat. Des dispositions s’imposent.

“Dans le cadre de la limitation du droit de grève, l’ordonnance n°60-149 du 03 Octobre 1960 dispose en son article 2.1°la grève est interdite aux fonctionnaires et agents accupant un emploi de direction ainsi qu’aux cadres de l’Etat classés dans les catégories A et B”, peut-on lire dans l’instruction signée par le Secrétaire Général du Ministère des Finances et du Budget face à la grève effectuée par le Sempidou depuis le 27 Juin dernier. Une instruction ferme a ainsi été donnée aux agents de la douane de se conformer à ce texte et de veiller au strict respect des obligations inhérentes à leur statut de fonctionnaires publics en s’abstenant d’observer tout arrêt illicite de travail qui les expose à des responsabilités juridiques et administratives personnelles.
«Pour l’heure, les mesures adoptées se limitent à cette instruction, mais en cas de nécessité, des requisitions seront effectuées», a indiqué hier Gervais Rakotoarimanana, ministre des Finances et du Budget tout en lançant un appel au dialogue.

Droits bafoués
Le SEMPIDOU a déclaré, pour sa part, que les droits syndicaux sont bafoués, selon une déclaration faite hier par le Syndicat des Agents de la Douane. Les membres du syndicat qui ont rencontré la presse hier à Ankadifotsy se demandaient pourquoi l’ordonnance n°60-149 du 03 Octobre 1960 citée dans l’instruction du Ministère des Finances et du Budget ne s’applique qu’à eux et pas aux autres corps qui avaient observé une grève auparavant, comme c’est le cas des magistrats ou autres.
Le SEMPIDOU estime que les responsables concernés font la sourde oreille et que leurs revendications ne sont pas entendues. Bien que des propositions aient été avancées, elles n’ont pas été satisfaisantes. La méthodologie de caclul des primes demeure un sujet de désaccord, a-t-on appris. Le Syndicat regrette que la grève qu’il observe n’ait des impacts négatifs sur l’économie du pays et que des entreprises risquent de réduire leur personnel et/ou de fermer leurs portes d’ici une dizaine de jourrs si la grève se maintient. «Le blocage ne vient pas de nous. Nous avons sollicité une rencontre avec des responsables du Ministère des Finances et du Budget pour aujourd’hui, mais à cette heure-ci (17h30) nous n’avons pas encore été reçus», a souligné Herizo Ramanambola Andriana- valona, président du SEMPIDOU.
Suite à la rencontre de jeudi dernier avec le locataire de Mahazoarivo, Mahafaly Solonandrasana Olivier, il a été convenu que le service minimum s’étendra aux carburants de la JIRAMA, ce qui est chose faite depuis hier.
L’on apprend, par ailleurs, que le SEMPIDOU tiendra une assemblée générale ce jour pour faire le point de la situation et discuter de la suite à donner à leur mouvement. Une réunion avec les autres syndicats qui feront preuve de solidarité se tiendra demain 1er juillet au Le Pavé d’Antaninarenina.

C.R

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