Habitat : Un secteur qui souffre

Le besoin en logements à Madagascar est estimé à 1.700.000, selon les statistiques révélées hier au cours de la célébration de la journée mondiale de l’habitat. Chaque année, le 3 octobre est consacré Journée mondiale de l’habitat et à l’instar de nombreux pays, Madagascar a célébré cet événement hier au stade Barea de Mahamasina, sous le thème « des logements décents, sûrs et abordables pour tous».
 « Le secteur est souffrant», a fait remarquer Gérard Andriamanohisoa, secrétaire d’Etat en charge des nouvelles villes et de l’habitat, dans son allocution d’ouverture de la célébration. Les maux qui minent le secteur sont multiples, pour ne citer que les difficultés d’accès au foncier. « Une parcelle de 300m² dans le district d’Atsimondrano coûte environ 60 millions d’Ariary, ce qui est hors de portée d’un citoyen lambda », a-t-il cité comme exemple. Il en est de même de l’accès au crédit et des taux d’intérêt élevés… « Des solutions doivent être mises en œuvre par les banques », a-t-il ajouté.
L’Etat malgache souhaite relever le défi de construire 40.000 logements en 5 ans à travers Madagascar, en adéquation avec le pouvoir d’achat des Malgaches, et avec facilité d’acquisition. La stratégie de vente-location à long terme pour l’acquisition des logements intéresse bon nombre de ménages. « Si 80 logements sociaux sont, par exemple, disponibles à Toamasina, 3000 personnes se sont inscrites pour en acquérir », d’après le secrétaire d’Etat. « Le chemin est encore long pour parvenir aux objectifs, mais des initiatives sont menées dans ce sens, telles qu’un projet de loi sur la promotion du logement, l’augmentation des réserves foncières, le lotissement de parcelles viabilisées…. Gérard Andriamanohisoa a fait part d’un prochain décret sur la « vente en état futur d’achèvement » pour protéger les futurs acquéreurs ayant effectué un paiement et éviter qu’ils ne soient victimes d’escroquerie.
Dans le contexte mondial de renchérissement des prix des matériaux de construction, des recherches ont été menées pour disposer de matériaux et de techniques innovants. Le gouvernement s’engage à soutenir ces recherches et à valoriser l’utilisation des matériaux de construction locaux. Les meilleurs projets seront incubés. Le but en est de réduire les coûts de construction des logements, tout en suivant les qualités et les normes requises, dans le respect de l’environnement.
CR
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