Propagations de fausses nouvelles. Tels ont été les motifs pour lesquels ces responsable de la CUA et journalistes ont été mis en garde à vue par rapport à l’affaire de l’hélicoptère à Mahamasina.
La journaliste Nadia Raonimalala a été convoquée pour enquête hier, auprès du service cybercriminalité d’Anosy. «Propagation de fausses nouvelles» tel fut le motif de la convocation en question, a-t-on appris hier, à la brigade criminelle d’Anosy. Selon les explications récoltées, cette affaire est liée au survol controversé d’un hélicoptère au stade municipal de Mahamasina le vendredi 30 août 2019 dernier, fait publié sur les réseaux sociaux le week-end dernier puis relayé par une bonne partie de la presse locale le lendemain. Nous avons appris à cette occasion que Nadia Raonimalala a été citée par Mahery, administrateur d’un site de presse en ligne qui avait publié l’information, comme étant sa principale source. A titre de rappel, Mahery, ainsi que le premier responsable du stade de Mahamasina, Patrick Andriamisa, ont été placés en garde à vue depuis le samedi 31 août 2019 à la brigade criminelle d’Anosy. Ils ont fait l’objet d’une plainte émanant du Secrétariat Général de la Présidence de la République pour «Propagation de fausses nouvelles» toujours.
Gérard Rakotonirina a été vu à la brigade criminelle d’Anosy. En sa qualité de Président de l’Ordre des Journalistes de Madagascar (OJM) effectivement, il est habilité à assister à ce genre de procédure judiciaire. Gérard Rakotonirina a révélé à l’issue d’un bref entretien avec nos journalistes, que Nadia Raonimalala a bien collaboré en répondant notamment à toutes les questions qui lui ont été posées pour les besoins de l’enquête. Elle a, au terme de la séance, pu rentrer chez elle mais devra cependant revenir au service de cybercriminalité ce jour à 9h aux fins de formalités. Le Président de l’OJM n’a pas manqué de manifester son inquiétude en annonçant que le nombre de journalistes convoqués auprès des différentes instances judiciaires n’a cessé d’augmenter depuis le début de cette année. Il a toutefois tenu à rassurer les opinions que l’OJM entend ne pas déroger à son devoir, celui de protéger les journalistes respectant l’éthique et la déontologie qui régit le métier.
Emilien Ramboasalama, député élu au 4ème arrondissement de Tana a, à l’issue d’un point de presse donné dans la cour de la brigade criminelle, dénoncé un acharnement de l’actuel régime contre la CUA, ainsi qu’une absence de considération réelle de sa part à l’encontre du Premier Magistrat de la ville des milles. Le parlementaire estime que le maire mérite d’être avisé au préalable en sa qualité de premier responsable de l’administration territoriale d’Antananarivo, d’autant plus que l’hélicoptère avait atterrit sur la pelouse du stade municipal de Mahamasina et dont la gestion relève de l’attribution de la CUA, qui jouit d’un statut particulier. Le député du 4ème arrondissement a également rappelé qu’il est d’usage à ce que toutes personnes se sentant lésées exigent un démenti avant d’attenter une procédure judiciaire, ce qui ne fut pas le cas dans cette affaire. Par conséquent, Emilien Ramboasalama a indiqué que la CUA ainsi que toutes les personnes qui y sont affiliées ont été victime d’abus. Le parlementaire a déploré le non-respect de l’Etat de Droit, qui constituerait visiblement un vain mot au vu des circonstances.
L.R
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