Hery Rajaonarimampianina : “Je ne suis pas lié par un avis”

Hery Rajaonarimampianina :  “Je ne suis pas lié par un avis”

Le Président Hery Rajaonarimampianina est à Paris, après un voyage aux Etats-Unis. Les affaires nationales sont toujours au centre des ses multiples entretiens avec des personnalités étrangères et aussi… malgaches.

Hery Rajaonarimampianina, le Président de la République, a tiré les choses au clair au sujet de la nomination du nouveau Premier Ministre. L’interprétation de l’article 54 de la Constitution a été évoquée lors de son intervention sur Radio France Internationale. « L’avis de la Haute Cour Constitutionnelle ne lie pas le Président de la République », a fait savoir le Chef de l’État malgache hier.  Une position qu’il a adoptée après l’interprétation de cette Cour concernant la définition de la majorité parlementaire le 17 Février 2014. Le numéro un malgache a indiqué que cet avis parle de majorité relative. Or,  la majorité – et surtout lorsqu’on parle de stabilité – c’est une majorité à 50 %, donc une majorité absolue d’après ses explications. « Donc le débat est là. Je suis en train de convaincre les uns et les autres de se rallier à une approche qui ne serait pas loin de celle qui garantirait la stabilité » a-t-il précisé.
Toujours au sujet de la formation du gouvernement, le président de la République en a dressé une esquisse. « J’ai toujours prôné un gouvernement d’ouverture incluant différents critères qui peuvent être politiques, qui peuvent être aussi des appartenances régionales, mais aussi et surtout l’efficacité, parce qu’on est là pour combattre la pauvreté », a-t-il soutenu.

Marc Ravalomanana

Le retour d’exil de l’ancien Président Marc Ravalomanana avait été évoqué par Hery Rajaonarimampianina pendant cet entretien avec RFI. Il a ainsi appelé l’ancien Chef de l’État à se rendre à l’évidence sur le processus en cours.  « Les élections sont réalisées, le processus démocratique est lancé. S’il reste patriotique, qu’il laisse cette démocratie évoluer, qu’il laisse les gouvernants gouverner. Je pense que tout le monde peut servir son pays, même à l’extérieur », a-t-il lancé.
Les relations de Madagascar avec les institutions de Bretton Woods avaient été évoquées par le Chef de l’État malgache. Des relations qui, selon lui, ne sous entendent pas de contrepartie, et, même si ce sera le cas, il est prêt à négocier dans l’intérêt de Madagascar.
    

Marc A.

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