HVM : Le pays se livre à une crise institutionnelle

Le parti HVM sort du silence. Toujours actif, quoique évoluant dans les coulisses, le parti HVM daigne se prononcer au grand jour pour rappeler qu’il existe toujours. Pour ce faire, le parti livre les résultats de ses analyses de la situation politique du pays.

Pour son retour sur la scène politique, le parti politique «Hery Vaovaon’i Madagasikara» a décidé de lancer des critiques acerbes à l’endroit de l’actuel Président de la République Andry Rajoelina. «Des dérives dans les pratiques institutionnelles sont constatées depuis l’investiture du Président de la République Andry Rajoelina d’une part, par le gouvernement dirigé par le Premier ministre Christian Ntsay d’autre part, et enfin, par la Haute Cour Constitutionnelle. De mauvaises pratiques qui entravent les valeurs républicaines et portent atteinte aux principes démocratiques ainsi qu’à l’Etat de droit», souligne le HVM. Ce parti pointe du doigt les agissements et méthodes des actuels dirigeants qui, selon un mémorandum que le parti a publié hier, substituent la Constitution et les lois aux «Velirano».
Un des grands perdants des dernières présidentielles, le HVM se positionne aujourd’hui dans l’opposition. Le parti de l’ancien président de la République Hery Rajaonarimampianina fustige les dirigeants actuels sur les violations des dispositions de la Constitution et des principes de l’Etat de droit, de l’incohérence des actes pris par la HCC, la violation des droits de l’homme et des principes de la liberté d’expression et d’opinion, la violation des processus électoraux et la violation du principe de la séparation de pouvoir.
Le HVM accuse même Andry Rajoelina et le Premier ministre Christian Ntsay de violer la Constitution avant le 19 janvier date d’entrée en fonction de l’actuel Président de la République. Le décret 2019-011 est entaché de faux, soutient le HVM. Ce décret porte sur la nomination de l’actuel grand chancelier de l’Ordre national. Cette nomination devait être faite en Conseil des ministres, mais force est de constater, selon le HVM, qu’il n’y avait pas de Conseil de ministres le 18 Janvier 2019, et le Président de la République n’était même pas encore en fonction.
Ces violations de la Constitution constituent des motifs d’empêchement du président de la République. Le HVM appuie cette affirmation par le fait du non-respect de la date fixée par la Haute Cour Constitutionnelle pour le dépôt du projet de loi de ratification des 15 ordonnances prises par le Président de la République. «Le président Albert Zafy avait été empêché par l’Assemblée nationale en 1995, après avoir omis de promulguer une loi adoptée par celle-ci», rappelle le HVM.

Velo Ghislain

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