Le président de la République, seul habilité par la constitution à décréter la nomination du Premier ministre et des membres du gouvernement, multiplie les consultations. Lundi, le président respectif des deux chambres du parlement ont été reçus par le chef de l’Etat. Christine Razanamahasoa, présidente de l’assemblée nationale et Herimanana Razafimahefa, président du sénat ont été accompagnés à cette occasion des ténors du TGV/MAPAR dont Pierre Houlder Ramaholimasy, Augustin Andriamananoro et Lalao Rahantanirina. Aucune information n’a filtré de cette rencontre.
Vers un changement de Premier ministre ?
La pression monte au palais pour parvenir à une réforme profonde dans la composition du gouvernement. Des figures proches du régime ont avancé hier l’hypothèse de la mise en application de l’article 54 de la constitution. Un passage qui prévoit la nomination d’un Premier ministre sur proposition du groupe parlementaire majoritaire de l’assemblée nationale.
Du côté de Tsimbazaza, la majorité estime que l’idée d’une motion de censure contre le gouvernement n’est pas pour l’instant une option. Celle-ci entretient le suspense sans pour autant écarter l’idée d’une nouvelle proposition au poste de Premier ministre. Toutefois, ces hommes du régime sollicitent un changement radical du gouvernement afin de donner un nouvel élan au pays face aux défis posés par le contexte économique international.
Ouverture, dit-on …
La possibilité d’une ouverture politique sur la composition du gouvernement est annoncée dans la sphère politique. En effet, des personnalités politiques ayant été aux côtés des régimes précédents auraient été contactées en vue de travailler avec le régime en place. Des noms d’anciens ministres et de proches collaborateurs du président Rajoelina durant la transition et le régime Rajaonarimampianina refont surface. Avec le départ du parti MMM de Hajo Andrianainarivelo, le régime est contraint de réviser sa liste d’alliés sur l’échiquier afin d’assurer la réalisation du programme de développement du président de la République qui devra le mener vers sa réélection en 2023.
Marc A.
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