Îles Eparses : La France veut être un collaborateur non un rival

Avec tous les défis qui sont devant lui, j’ai plutôt envie de l’aider que d’être dans un face à face. Vis-à-vis de nos partenaires dans l’océan Indien, la présence et la souveraineté françaises ont permis d’éviter l’exploitation prédadrice des mers…

La question de la souveraineté des Îles Eparses a été évoquée pendant le bref transit du Président Emmanuel Macron hier lors d’une brève visite de 2 heures sur les îles Glorieuses. Le Chef de l’Etat français a souligné que la France est prête à s’engager dans un agenda commun pour arriver à préserver la biodiversité. «Avec tous les défis qui sont devant lui, j’ai plutôt envie de l’aider que d’être dans un face à face», a proclamé le Président français en parlant du Président Andry Rajoelina et les défis que le Numéro Un malagasy veut mener pour le développement de la Grande Île. « Vis-à-vis de nos partenaires dans l’océan Indien, la présence et la souveraineté françaises ont permis d’éviter l’exploitation prédatrice des mers (…). La France peut être un partenaire plutôt qu’un rival», a-t-il soutenu. Emmanuel Macron qui a d’ailleurs soutenu que cette initiative se concorde avec le programme du Président Rajoelina qui veut développer la filière agricole, la foresterie et le bois ou aussi la filière pêche.
Dans cet esprit, le Président français a choisi la carte de l’environnement pour renforcer sa position vis-à-vis de Madagascar sur ce sujet de la souveraineté des Îles Eparses. En effet, accompagné de plusieurs scientifiques, il a projeté de classer les Glorieuses en réserve naturelle dès 2020. « Je veux résolument, au niveau mondial, pousser l’enjeu de la biodiversité… Quand on fait disparaître des capacités à vivre, on génère des flux migratoires», a-t-il déclaré. Riche en biodiversité marines avec des holothuries (concombres de mer), des requins citron, des requins pointe noire, des requins pointe blanche ou encore de la tortue verte, cet archipel et les autres Îles sont également réputés d’être riches en hydrocarbures. Un volet que le Président français n’entend pas pour l’instant privilégier. L’exploration en hydrocarbure va au contraire de son initiative qui est de revaloriser le capital naturel de la planète.
Cet archipel des Glorieuses inscrit dans les Terres Australes Françaises est revendiqué par Madagascar depuis 1979. La France à travers son Président de la République vient ainsi de franchir un autre pas qui est un tournant dans ses relations avec Madagascar. Hier soir, le Premier Ministre Christian Ntsay devait s’entretenir avec le Président Français à La Réunion, a avancé Christophe Bouchard, Ambassadeur de France à Madagascar.

Marc A.

 

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