Impacts de la Covid-19 : Les plus petites entreprises sont les plus touchées

Le ministère de l’Economie et des Finances, par le biais de l’Institut National de la Statistique et avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale, a mené une série d’enquêtes pour mesurer l’impact de la pandémie Covid-19 sur les activités économiques des entreprises de Madagascar. Les résultats ont été publiés hier.

En dépit d’une légère amélioration entre les deux vagues d’enquête (juin-juillet 2020 et décembre 2020- février 2021) sur les impacts de la crise sanitaire, le secteur privé continue de subir de plein fouet les impacts de la pandémie. «Selon leur taille, ce sont les plus petites entreprises qui ont été les plus touchées et selon les secteurs, les entreprises du tourisme, de la construction, des transports et de l’entreposage en ont été les plus affectées », tel qu’il ressort des conclusions des enquêtes réalisées par l’INSTAT, avec l’appui de la Banque mondiale dont les résultats ont été présentés hier par vidéoconférence.
Les représentants du secteur privé n’ont pas manqué de réagir. Ils ont besoin de visibilité. Gédéon Rajaonson, chargé de mission au sein du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) a rappelé que  depuis janvier,  le GEM s’attendait  à la relance de l’économie. «La vitesse de sortie ou de  mise en œuvre des projets ralentit. Ce qui signifie que la reprise n’est pas encore tout à fait acquise », fait-il noter. Il a toutefois précisé que le secteur privé est un partenaire de l’Etat dans le redressement économique du pays. La prochaine vague d’enquêtes devrait être réalisée le plus rapidement possible, selon ses dires, afin que le dialogue public-privé (DPP) qui a été prévu entre le Président Andry Rajoelina et le président du GEM puisse se tenir sur la base de chiffres récents.
Pour sa part, Jean Michel Ramaroson vice-président de la FIVMPAMA a indiqué  que le secteur privé s’attendait à des aides sous forme de subventions. Toutefois, ce sont surtout des accompagnements notamment au niveau fiscal qui ont été mis en œuvre.
Pour la Banque mondiale, beaucoup reste à faire pour  améliorer les communications sur les politiques de soutien, et pour améliorer la capacité des entreprises à s’adapter et à innover en utilisant, par exemple, des solutions numériques. Il importe également de  cibler le soutien des entreprises viables confrontées à des problèmes de liquidités pour leur permettre de contribuer à une reprise résiliente et durable à Madagascar.
Claudia R.
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