Impacts de la crise sanitaire : L’association des cybercafés dans la tourmente

« Les cybercafés formels font face à des difficultés majeures et la situation s’est empirée depuis ce mois-ci. Nous n’avons perçu aucune recette, nous avons épuisé nos économies…», déplore Rija Setraniaina Rakotonirina, président de l’Association des Cybercafés et Internautes de Madagascar (Acybimad). Une des charges fixes de ces micro, petites et moyennes entreprises, est la connexion à Internet. « Comme l’Acybimad travaille avec les fournisseurs d’accès internet, cela a permis à des membres de ne payer que 50% ou de suspendre leur contrat ou carrément de le résilier », précise notre interlocuteur. L’on apprend par ailleurs que près de 20% des membres auraient résilié leur contrat.
Ces deux dernières années, le cybercafé ne rapporte plus. Ce qui nécessite de créer des activités connexes pour s’en sortir. La crise sanitaire actuelle n’a fait qu’aggraver la situation. «Nous avons élargi nos activités à la restauration et à la vente de produits artisanaux, mais compte-tenu du contexte actuel nous sommes obligés de cesser ces activités. Si nous sommes obligés de poursuivre les activités du cybercafé, c’est à cause des services multiservices dans lesquels nous avons investi énormément en achat de matériels et fournitures », explique Rija Setraniaina Rakotonirina.
A noter que les cybercafés se sont toujours conformés aux mesures de confinement total et/ou de déconfinement partiel décidées par l’Etat. «Lorsque la possibilité de travailler est annoncée, nous ouvrons nos portes. Mais…la première semaine, la clientèle, dubitative, n’était pas au rendez-vous, ne sachant pas exactement si les cybercafés étaient ouverts ou non. Si les clients ont commencé à venir la deuxième semaine, le reconfinement a été annoncé la semaine suivante » déplore le président de l’Acybimad. Quoi qu’il en soit, les propriétaires des cybercafés doivent s’acquitter des loyers mensuels, de la Jirama, de la connexion Internet qui peut varier de 500.000 à 1.500.000 Ariary.

Claudia R.

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