Impacts socio-environnementaux de Sucocoma : Des mesures s’imposent

Les retombées économiques de la Sucrerie Côte Ouest de Complant à Madagascar ou Sucocoma à Ambilobe sont considérables non seulement en matière de création d’emplois, mais aussi en matière fiscale. Elle contribue au développement de sa zone d’implantation et de l’ensemble du pays. Néanmoins, les impacts sociaux-environnementaux liés à son exploitation sont réels. « Il existe des risques de contamination causée par les rejets des eaux usées », a-t-on appris au cours d’une table ronde sur ce sujet qui s’est tenue hier à Ankerana.
«Ces eaux usées impactent sur l’eau potable, la nappe phréatique et détruisent les forêts de mangrove où se développent différentes ressources tels que les crabes et autres espèces. Ce qui nuit considérablement aux activités des pêcheurs » s’est exprimée Baomiavotse Vahinala Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Dévelop­pement Durable. Elle a mis en relief la nécessité de se conformer à la loi et de respecter le cahier des charges. La dégradation de l’environnement coûte chère selon ses dires et il importe d’avoir une stratégie pour réduire les pressions sur l’écosystème. D’où l’importan­ce d’une telle concertation qui permettra de savoir si la Sucocoma a respecté ou non le cahier des charges ou si elle ne maîtrise pas certaines techniques.
Corrine Huynh Rahoeliarisoa, coordinatrice de la Coalition Nationale de Plaidoyer Environnemental a insisté sur le fait que « la Sucocoma n’a pas encore de permis environnemental ». Le représentant de cette société Naivoson Velo Aimé a indiqué qu’une mise en conformité est en cours. « La mise en place d’un bassin de traitement des eaux usées et un verrouillage de vannes sont entre autres prévus » a-t-il enchaîné.
La rencontre d’hier avait pour objectif d’adopter une résolution commune afin d’assurer une exploitation durable de la Sucocoma. « Le ministère est à l’écoute de toutes les parties prenantes. J’espère que des solutions seront trouvées pour éviter la suspension d’exploitation de cette société» a conclu la ministre Baomiavotse Vahinala Raharinirina.

Claudia R.