L’économie du pays est mise à mal par les effets de la crise sanitaire. Le riz, aliment de base des Malgaches, est constamment remis en question notamment depuis le début de cette crise.
Madagascar importe du riz annuellement. L’Etat envisage d’importer 16.000 tonnes pour réguler le marché local.
« L’importation de 16 000 tonnes de riz ne saura être considérée comme une initiative pour mettre en place un stock régulateur », annonce Tovonanahary Rabetsitonta. « Ces 3 dernières années, Madagascar a importé 500 000 tonnes de riz pour satisfaire les besoins du marché interne. Les 16.000 tonnes qui vont arriver ne représentent qu’une infime partie de nos besoins annuels en riz. Si cette nouvelle importation est vraiment destinée à venir en aide aux ménages les plus vulnérables, elle devra être commercialisée à prix réduit ».
En sa qualité d’économiste, Tovonanahary Rabetsitonta apporte des suggestions afin de réduire notre dépendance à l’importation de riz. « Si nous pouvons augmenter de 30% notre production rizicole, nous atteindrons non seulement l’autosuffisance en riz, mais nous pourrons également exporter le surplus. Pour ce faire, nous devrions développer les infrastructures rizicoles particulièrement les systèmes d’irrigation et les nouvelles techniques de riz hybrides. Plus de 90% des producteurs adoptent aujourd’hui les techniques de rizières irriguées alors que les structures d’irrigation sont, soit défaillantes car vétustes, soit inexistantes, notamment dans les greniers rizicoles tels qu’Andapa, Mangoky et Ambatondrazaka. L’Etat devrait s’investir davantage dans ces infrastructures ».
« Actuellement, avec les variétés de semences utilisées, le rendement moyen est de 2 T/Ha. Si nous adoptons les nouvelles techniques de riz hybrides, nous pourrons obtenir 8 T/Ha ».
Velo Ghislain
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