Industrialisation : Le financement, facteur de blocage

‘‘Le gouvernement veut mener le pays vers une nouvelle ère d’industrialisation qui passe par la production locale des besoins. L’un des facteurs de blocage est la disponibilité des financements », a fait remarquer hier Edgard Razafindravahy, ministre de l’industrialisation, du commerce et de la consommation. « L’inflation actuelle est en partie due à la hausse du coût des frets internationaux. Le ministère est déterminé à y remédier en réalisant les engagements d’industrialisation », a-t-il ajouté.
En marge de la présentation du rapport du diagnostic du secteur privé de Madagascar hier à Anosy, il a exhorté les partenaires techniques et financiers à mettre au plus vite un mécanisme de financement à la hauteur des ambitions. «L’enjeu est de démocratiser l’accès au financement au profit de tous. L’idée est d’éviter la création de monopoles, le déséquilibre et la persistance des prix élevés des biens de consommation », a insisté le ministre, tout en encourageant l’innovation et la création. Il a ainsi fait allusion aux pépinières industrielles ou «taninketsa indostrialy» qui sont en cours de vulgarisation.
Selon le ministre, pour parvenir à une industrialisation optimale, il importe également d’améliorer le climat des affaires et de faciliter les procédures administratives, conformément aux recommandations de la Banque mondiale. Il est tout aussi important d’apporter la transparence sur les opportunités d’affaires, aux différentes filières prioritaires. Il s’agit de fournir au secteur privé des informations nécessaires et justes pour leur permettre de prendre les meilleures décisions et contribuer au développement. Un environnement propice à l’industrialisation en termes d’infrastructures routières, d’accès à l’énergie durable doit être la règle. Le ministère s’engage à coordonner toutes les actions et interventions de toutes les parties prenantes afin de défendre les réformes incitatives indispensables.
C.R
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