Industrie savonnière : Le SIM favorable à une hausse de la taxe des bondillons importés

Le syndicat des industries de Madagascar (SIM) a fait part de sa détermination à collaborer avec l’administration et entend continuer ses actions pour renforcer la compétitivité des industries et promouvoir l’émergence des industries locales et du «malagasy ny antsika ».

Le projet de loi de finances initial prévoit une augmentation de la taxation des bondillons de savons importés à 20%. Le syndicat des industries de Madagascar (SIM) espère que le parlement n’y fera pas obstacle.
« Avec ce rétablissement de la taxation à 20% des bondillons de savon importés, nous redeviendrons compétitifs et nous regagnerons nos parts de marché. Nous pourrons ainsi augmenter notre production tout en générant des valeurs ajoutées, des emplois, des économies de devises…», s’est exprimé hier le SIM au cours d’une rencontre avec la presse, à Analakely.
Cette année, l’administration douanière a proposé de modifier la taxation des bondillons de 10 à 20% suite à l’alignement tarifaire au système international considérant le bondillon (savon sous forme de granulés) comme du savon.
Pour rappel, avant 2011, la taxation des bondillons de savon importés était de 20%. Depuis, cette taxation a été réduite à 10%. Des fabricants locaux comme la Savonnerie Tropicale, Salama, SIB, Dramco… produisent des bondillons de savon moins compétitifs depuis cet abaissement de la taxation des bondillons importés. «Les savonniers locaux paient toujours 5 à 10% de droits de douane sur les matières premières importées. Une baisse de ces droits de douane devrait immanquablement entraîner une baisse du prix du savon », avance Thierry Ramaroson, directeur général de la Savonnerie Tropicale.
Selon le SIM, les bondillons de savon sont du savon avec toutes ses propriétés fonctionnelles. «Les pseudo-savonniers ne font que mouler, conditionner et emballer des savons sous d’autres formes. Les savonniers locaux peuvent produire ces bondillons de savon que les pseudo-savonniers pourraient leur acheter au lieu de les importer », a pour sa part, avancé le président du syndicat des industries, Hassim Amiraly.
CR
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