Industrie : Sirama Nosy Be, opérationnelle en 2017

Industrie : Sirama Nosy Be, opérationnelle en 2017

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La Sirama Nosy Be a été un des fleurons de l’industrie malgache naguère. La crise internationale et la mauvaise gestion ont fait qu’elle a du fermer ses portes et arrêter ses machines. Suite à une restructuration, cette usine qui a occupé une grande place dans cette île malgache va renaître de ses cendres…

Le redressement des unités de production sucrière de Brickaville et de Nosy-Be par la Société Agricole et Sucrière de Madagascar (SASM) est en pleine vitesse de croisière. L’opérationnalisation de l’Usine de Nosy-Be pour la campagne sucrière 2017 se précise. Cela a été confirmé par les responsables hier à Nosy-Be. Cela entraînera non seulement la création d’emploi, mais aussi une augmentation du PIB compte-tenu de la production. A noter que le capital de la SASM est détenu à 70% par la Compagnie Vidzar et 30% par la SIRAMA.
Tel qu’il a été annoncé par le Conseil des Ministres du 20 juillet dernier, une délégation ministérielle conduite par le Premier Ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier  s’est rendue hier à Nosy-Be pour constater de visu la situation de la SIRAMA de Nosy-Be. A maintes reprises, il a été indiqué que le partenariat public-privé constitue un moyen de sortir de la pauvreté, tel qu’il est d’ailleurs préconisé par le Président de la République.
Cela fait des années que l’usine de Nosy-Be a cessé de fonctionner alors qu’elle employait environ 3000 personnes. Selon le Chef du Gouvernement, l’objectif de l’Etat, avec la compagnie Vidzar est de redresser la société pour qu’elle puisse retrouver sa renommée d’antan et pourvoir des emplois à la population locale. La population environnante tirera également avantage de la  production énergétique, de la mise en place des écoles…. Bref, cela apportera un développement non seulement pour le district de Nosy-Be mais aussi la région Diana et l’ensemble du pays.
L’usine de la SIRAMA de Nosy-Be a connu des vents et des marées avec des usures, des vols, des dégradations. Avant que son redressement ne soit effectif, de nombreuses étapes sont requises, entre autres, l’expertise effectuée par les responsables pour déterminer les machines encore utilisables, et savoir lesquelles garder, quels équipements importer et qu’est ce qui peut être produit localement pour le fonctionnement de la Sirama.

Développement
Pour ce qui est du développement de l’entreprise, il ne faut pas se hâter, selon les précisions du Premier Ministre. Des précautions sont à prendre. On ne peut, par exemple, laisser les infrastructures tel quel. En période de pluies, sans toiture, les machines sont exposées à des détériorations rapides. La sécurité des employés non plus n’est pas assurée. Il serait mieux de faire les choses lentement, mais sûrement, a-t-il laissé entendre pour mettre en place des infrastructures durables et améliorer la gestion de l’entreprise. A noter que la filière canne à sucre est une filière prometteuse chez les îles voisines. « Il est vrai qu’il ne faut pas négliger le marché local, mais l’exportation présente de nombreux avantages », a tenu à préciser le locataire de Mahazoarivo.
L’entreprise sucrière table sur une production de 20.000 tonnes de sucre chaque année depuis le lancement de ses activités, et vise les 100.000 tonnes à l’horizon 2020.

 C.R

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