Mesures de confinement obligent. Il a été déclaré à maintes reprises qu’aucun décès ne peut être transporté d’une région à une autre. Mais ces dispositions engagent des frais parfois exorbitants aux familles endeuillées.
Inhumer un mort devient coûteux. Depuis l’interdiction de sortie de la Région Analamanga, une famille endeuillée qui ne dispose de caveau à Analamanga, doit débourser près d’1 million d’Ariary pour avoir droit d’enterrer un proche décédé dans une sépulture dédiée. Ce montant donne droit à une brève mais digne cérémonie funèbre tout en conservant la stricte intimité. Un responsable de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) nous a détaillé « qu’il faut 60.000 Ariary par an pour louer un emplacement au cimetière d’Anjanahary. 80.000 Ariary sont nécessaires pour creuser et construire le caveau. Quand il s’agit d’un décès dû au Coronavirus, ses proches devront fournir un cercueil en bois. A cela s’ajoute le coût des linceuls, les frais de transport… ».
Pour le cercueil, l’artisan menuisier spécialiste facture au minimum 70.000 Ariary. «Toutefois, le prix varie en fonction de l’essence utilisée ainsi que des dimensions» a-t-il précisé.
«Les frais de transport vers Anjanahary sont rarement abordables depuis le confinement. Le prix de location d’un véhicule est exorbitant particulièrement dans ces circonstances de crise sanitaire», annonce une famille endeuillée.
Velo Ghislain
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