Insécurité à Ambato-Boeny : Trois enfants assassinés sauvagement

Insécurité à Ambato-Boeny : Trois enfants assassinés sauvagement

Crime barbare, culte maléfique… Aucun mot ne peut qualifier un acte criminel sur des enfants. Faut-il vraiment sacrifier la vie d’un enfant, ou trois enfants de surcroît, pour sauver celle d’adultes ?… Matière à réflexion…

Accentué depuis un peu plus de plusieurs années dans plusieurs localités de Madagascar, le problème de l’insécurité rurale a défrayé la chronique, depuis ces dernières années. Tout récemment, à la fin de l’année 2017 et vers la fin du mois de janvier dernier, trois enfants ont été sauvagement assassinés dans la Commune urbaine d’Ambato Boeny. Selon les explications du maire de cette Commune urbaine, Valérien Rakotonandrasana, deux enfants de 11ans et de 5 ans, frère et sœur, ont été portés disparus vers la fin de l’année 2017, un autre enfant de 11 ans, a cette fois été porté disparu vers la fin du mois de janvier dernier. Ces trois enfants ont été retrouvés morts par la suite. Le premier a été décapité si les deux autres ont été atrocement mutilés avec les deux bras arrachés.
« Il ne s’agit ici ni de kidnapping, ni de règlement de comptes, les parents des victimes étant des gens pauvres », souligne le maire. Tous les habitants ainsi que le maire pensent qu’il s’agissait d’un rituel maléfique ou de « messe noire ». Dans cette affaire, deux individus, ex détenus, ont comparu devant le parquet et ensuite placés sous mandat de dépôt.
Le maire de la Commune urbaine d’Ambato Boeny interpelle l’État et notamment le tribunal de Mahajanga sur les sanctions qui devraient être infligées à ces criminels. D’ailleurs, une enquête au fond sera menée pour déterminer le véritable mobile de ces crimes sauvages et atroces commis sur des enfants. La situation a semé la panique chez les habitants notamment chez les ménages qui ont des enfants.
Outre ces actes barbares, les vols de bétail sont tout aussi fréquents dans le District d’Ambato Boeny et jusque dans le District de Maevatanana. Les dahalo cachent les troupeaux dans des « kizo ».
Pour cette insécurité grandissante, le maire d’Ambato-Boeny réclame la mise en place d’un bataillon interarmes afin de rétablir l’ordre dans ces localités.

Jemima R

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.