Insécurité dans le Sud :« Il faut insister sur la mise en place de l’Etat de droit », souligne Camille Vital

Insécurité dans le Sud  :« Il faut insister sur la mise en place de l’Etat de droit », souligne Camille Vital

 

Le président national du groupement politique Hiaraka Isika est sorti de son silence après des mois d’absence de la scène publique. Dans une interview exclusive accordée au journal Ma-LAZA, il a réagi à l’avancée de la situation politique actuelle, notamment sur la question d’insécurité et de la réconciliation nationale.

Ma-LAZA : Vous vous étiez abstenu d’apparitions publiques depuis ces derniers mois. Pourquoi cette longue absence ?
Camille Vital : Si je n’ai pas fait d’apparitions publiques, cela ne veut pas pour autant dire que je me retire de la situation politique… J’ai toujours suivi de près l’évolution de la situation nationale. J’analyse les articles des journaux et je reçois de temps en temps les rapports de mes députés de l’Assemblée Nationale.

Ma-LAZA : Vous avez été soupçonné par certains médias d’avoir tenté de déstabiliser le régime. Est-ce vrai ?
Camille Vital : Je pense que ce sont des accusations gratuites. Je tiens à rappeler que le pays a besoin de stabilité, les Malgaches ont besoin d’avancer vers le développement. Ma date de naissance correspond à celle de Nelson Mandela et ce ne sera pas moi qui vais de nouveau engager le pays dans une spirale de déstabilisation. Bien au contraire, je suis un homme d’unification. La dénomination du groupement Hiaraka Isika est déjà signe de cette unité.

Ma-LAZA : … ce qui laisse croire que vous soutenez la cause du régime actuel ?
Camille Vital : Le groupement politique Hiaraka Isika ne sera jamais opposant au régime. Le pays a besoin de développement rapide. Notre groupement répondra positivement à tout appel du régime vers ce processus de développement de Madagascar.

Ma-LAZA : La question de réconciliation fait débat depuis ces derniers jours. Quelle est votre position à ce sujet ?
Camille Vital : A mon avis, ce sont les divergences d’idéologies politiques qui ont compromis notre essor. De ce fait, il faut plutôt que les politiques soient réconciliés pour asseoir une véritable stabilité. Les Malgaches ne se sont pas entretués, comme dans d’autres pays.

Ma-LAZA : L’insécurité reprend de plus belle dans la partie Sud de Madagascar, quelle devra être la solution pérenne ?
Camille Vital : Je persiste à répéter qu’aucun pays ne peut se développer dans l’insécurité. La lutte contre l’insécurité doit être une priorité. Il faut aussi rappeler que ces bandits ne sont pas des étrangers, mais des Malgaches. À mon avis, il faut que l’État de droit soit instauré. Que les textes légaux soient appliqués à tous sans distinction.

Ma-LAZA : la loi sur la décentralisation a été adoptée à l’Assemblée Nationale. Le Hiaraka Isika approuve-t-il ce texte ?
Camille Vital : J’ai été l’un des défenseurs de la Constitution actuellement en vigueur. Elle mentionne clairement cette décentralisation. Nous attendons, par conséquent, à ce que les textes en vigueur soient appliqués afin d’aboutir à l’effectivité de cette décentralisation. D’ailleurs, elle avait fait l’objet de la mise en place des provinces autonomes durant la IIIème République.

Ma-LAZA : Le groupement politique Hiaraka Isika présente des candidats aux législatives partielles. Comment constatez-vous l’avancée de la campagne électorale ?
Camille Vital : Nos candidats ont réalisé de bons scores aux dernières législatives dans les mêmes circonscriptions visées par les partielles du 29 août prochain. Je tiens à appeler les responsables de l’administration de ces localités à s’abstenir de véhiculer de fausses informations et des propos dénigrants comme ce qui s’est produit à Morondava le 20 décembre 2013. Il n’y pas de candidat d’État comme certains malintentionnés le prétendent. Laissons le peuple malgache choisir en toute liberté son représentant. Telle est la règle de la démocratie.

Propos recueillis par Marc A.

 

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