Institut de Gemmologie de Madagascar : Les raisons de sa dissolution

La décision prise lors du conseil des ministres du 28 avril dernier sur la dissolution de l’Institut de Gemmologie de Madagascar IGM soulève une vague de polémiques. Des explications ont été fournies par le ministre des mines et des ressources stratégiques Fidiniavo Ravokatra hier au siège de l’IGM à Ampandrianomby.

Si l’Institut de Gemmologie de Madagascar a été mis en place pour promouvoir la filière gemmologie et générer des ressources, la réalité est tout autre. L’IGM est un orga­nisme rattaché au ministère des mines et des ressources stratégiques et n’a pas d’autonomie financière mais dépend des subventions de l’Etat, se désole le ministre Fidiniavo Ravokatra. « De 2014 à ce jour, 2.876.056.000 Ariary de subventions ont été octroyés par l’Etat à l’IGM ». L’IGM est l’unique centre accrédité sur le métier de gemmologue à Madagascar et l’unique centre international de formation accrédité par le GEM de Londres, sur le continent africain et l’Océan Indien. Il propose différentes formations permettant entre autres d’acquérir des connaissances approfondies sur les gemmes courantes et rares à Madagascar, les techniques d’identification, de prospection, d’exploitation, de valorisation (lapidairerie) ou encore de devenir expert en gemmologie. Or, seuls 175 étudiants ont été recensés depuis 2004. L’IGM représente ainsi un fardeau pour l’Etat selon les précisions du ministre.
L’Etat est conscient que l’IGM ne devrait pas se trouver dans une telle situation compte-tenu de la qualité des formations qu’il dispense, mais la filière gemmologie doit s’ouvrir à un secteur de plus grande envergure. D’où la création du Bureau de Géologie et de Gemmologie de Madagascar. « La décision qui vient d’être prise en conseil des ministres sur la dissolution de l’Institut de Gemmologie de Madagascar fait suite à la décision prise en conseil des ministres du 10 mars dernier de mettre en place le Bureau de Géologie et de Gemmologie de Madagascar BGGM» a précisé le ministre Fidiniavo Ravokatra. Il s’est déplacé au siège de l’Institut de Gemmologie de Madagascar pour s’entretenir directement avec les employés et les étudiants de l’IGM. « La dissolution de l’IGM n’affectera pas la formation. Des dispositions sont mises en place pour vous permettre d’achever la formation avec la création du BGGM » a-t-il rassuré.
Une direction de la gemmologie figure dans l’organigramme du BGGM qui poursuivra la mission de valorisation des gemmes qui incombait à l’IGM. Le BGGM sera aussi en charge du traitement et de l’exploitation des données géologiques permettant de mieux connaitre et d’identifier les richesses minières du pays.

Claudia R.

 

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