Japon – Madagascar : Quelle relation avec l’arrivée de Yoshihide Suga ?

Ce ne sera plus qu’une question de formalité lorsque Yoshihide Suga, élu hier président du Parti Libéral Démocrate (PLD), prendra ses fonctions de Premier Ministre du Japon à la date de ce 16 Septembre 2020. Cet ancien Secrétaire Général et ancien ministre des Affaires Intérieures succèdera ainsi à Shinzo Abé contraint de démissionner pour des raisons de santé. Ce nouveau visage à la tête de l’exécutif nippon va-t-il avoir un impact sur les relations entre le Japon et Madagascar ?
Le Japon a été l’un des pays engagés dans le cadre du processus de développement de Madagascar à travers plusieurs projets d’infrastructures et des programmes d’appuis socio-économiques. Durant l’ère Shinzo Abé, l’ancien président Rajaonarimampianina a pu bénéficier pour Madagascar d’un appui du gouvernement japonais dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND). Ce qui a été confirmé au cours de la visite du président Andry Rajoelina lors de la 7ème Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement en Afrique (TICAD) en août 2019. Parmi les infrastructures marquantes issues de cette coopération figure les travaux d’extension du port Toamasina, les réhabilitations des irrigations de l’Alaotra ainsi que la construction de ponts et chaussées sur la RN2 reliant Antananarivo et Toamasina.
Le Japon est également engagé dans d’autres secteurs à Madagascar notamment celui de la santé où il a soutenu la Grande Île dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19 en dotant le ministère de matériels et équipements sanitaires. Le gouvernement du Japon est également un des grands partenaires de Madagascar dans la lutte contre la corruption. Il a financé la construction du nouveau bâtiment du Bureau Indépendant Anti Corruption (Bianco) à Ambohibao. Sur le plan économique, en plus de son appui à l’agriculture, le Japon est fortement représenté à travers Sumitomo Corporation à Ambatovy. Autant d’engagements qui sont des signaux positifs au profit du développement de Madagascar que la partie malgache souhaite pérenniser.

Marc A.

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