JIRAMA : De grands projets financés par la Banque Mondiale

JIRAMA : De grands projets financés par la Banque Mondiale

Mieux vaut tard que jamais. Les installations électriques de la Jirama dans la capitale datent pour la plupart de la 1ère République. La société nationale a obtenu un financement pour les remplacer…

La JIRAMA remplacera les réseaux électriques  (dont  les câbles, les lignes de transport, les transformateurs) utilisés dans la capitale.  Ce projet estimé à 48 millions de dollars  est soutenu par la Banque mondiale et entre dans le cadre du redressement de la société JIRAMA, selon les explications de Rodolphe Ramanantsoa, ministre de l’Energie et des Hydrocarbures.  «Tous les matériels âgés de 40 ans et plus seront remplacés.  Les matériels utilisés sont actuellement en cours d’importation», a précisé le ministre. Ces travaux  visent à mettre fin aux incidents intempestifs de réseau survenus au cours des dernières années dans différents quartiers de la capitale, avec coupures multiples en une journée, voire une surtension.  Par la même occasion, les clients devraient bénéficier de nouveaux compteurs à la place des anciens, trop vétustes. Dès le mois d’octobre, la société nationale JIRAMA procédera au remplacement des compteurs dans la capitale. Il s’agit de compteurs de nouvelle génération ou « compteurs intélligents » a averti le ministre de l’énergie et des hydrocarbures, Rodolphe Ramanantsoa.  La JIRAMA enregistre des pertes à cause des branchements illicites. L’installation de ces nouveaux compteurs dans des foyers permettra d’éviter les pertes d’énergie consommée qui n’est pas enregistrée par les compteurs électriques.

Les avantages

L’emploi des compteurs intélligents procurera des avantages, a noté Rodolphe Ramanantsoa. D’abord les compteurs intélligents aident à mieux consommer car ils ont pour rôle d’enregistrer la consommation réelle du client. Aucune prise de relevé manuel n’est requise. Ceci du fait de l’utilisation des cartes à puce. Toutes les données sont transmises de façon automatique. Par ailleurs, les factures des clients de la JIRAMA seront désormais émises à partir de données réelles. Il sera même possible aux propriétaires de suivre et de gérer leur consommation d’électricité au jour le jour.  Autre avantage non négligeable : les usagers seront  epargnés de la gabegie et des accidents d’origine électrique. Les pannes de courant pourront être détectées plus rapidement et il sera plus facile pour la JIRAMA d’en évaluer les causes et l’étendue.  La remise en marche du réseau devrait donc être plus rapide.

Précisions sur la hausse de la facture

La JIRAMA est encore « malade ». Raison pour laquelle, le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures a mis en première priorité à son redressement. Outre l’appui de la Banque mondiale, le budget de l’Etat doit accorder pour cette année 2016 une subvention à hauteur de 300 milliards d’Ariary, rappelle le ministre Rodolphe Ramanantsoa. Cette subvention permet de survivre et de payer certaines dettes de la JIRAMA vis à vis des fournisseurs et à payer les factures des combustibles utilisés. «Beaucoup de chantiers seront mis en oeuvre. Pour essayer de sauver la JIRAMA, les consommateurs sont priés de participer au redressement. Ce n’est pas avec cette hausse de 10% qu’on régle le problème. Mais, on peut atténuer l’hémoragie», a expliqué Rodolphe Ramanantsoa qui a également précisé qu’il n’y a pas de hausse pour le tarif social pour les abonnés du  tarif 14 sur tout le territoire national, que ce soit dans les zones interconnectées d’Antananarivo et dans d’autres régions. En revanche pour les industriels, le tarif a augmenté de 15 à 23%. Une concertation entre les industriels, les associations de consommateurs et l’office malgache de régulation de l’électricité a eu lieu avant cette hausse.

Vola R

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