JIRAMA : Deux agents enquêtés pour faux et usage de faux
Et si…? La question se pose après que des dossiers impliquant un meneur de grève de la Jirama eut été transmis à la Justice. De deux choses l’une : ou l’employé en question a commis l’acte qu’on lui reproche, ou les dossiers en question soient montés de toute pièce pour mettre le bâton dans les roues des grévistes.
Un dossier sur fond de faux et usage de faux de la compagnie nationale de production et de distribution d’eau et d’électricité JIRAMA fait l’objet d’enquête policière. Deux agents sont actuellement incriminés dans cette affaire, notamment les agents Oliva Andrianalimanana, meneur de grève des employés et Tovonirina Andriamihaja, informaticien.
Selon les informations recueillies, ces deux hommes seront entendus par les juges du Parquet cette semaine après audition prévue pour ce jour. En effet, l’informaticien Tovo a été convoqué depuis Mahajanga pour se présenter aux enquêteurs. Oliva Andrianalimanana, pour sa part, a été soumis à un interrogatoire vendredi dernier à Ambohidahy.
Oliva Andrianalimanana est soupçonné d’avoir produit un faux acte d’État-civil pour faire bénéficier sa propre compagne de remboursement de frais médicaux par la JIRAMA. D’après les informations recueillies, cet agent de la JIRAMA n’est pas encore divorcé de son épouse légitime alors qu’il aurait fourni un faux acte de mariage au service Informatique pour faire bénéficier sa nouvelle compagne des avantages de la compagnie. D’ailleurs, ces frais médicaux ont bel et bien été payés par la compagnie. Ce meneur de grève des employés de la JIRAMA aurait ainsi demandé à son collègue informaticien de modifier la base de données de la compagnie pour en arriver à cette fin.
Jusqu’à hier, l’informaticien incriminé ne s’est toujours pas présenté à la Police. Ce qui pourra compliquer l’affaire, puisque ce dernier pourrait faire l’objet d’un mandat d’amener depuis Mahajanga aux fins d’enquête. Par ailleurs, d’autres dossiers concernant toutes formes de gabégie au sein de la compagnie sont également en cours. Il s’agit, entre autres, de détournements effectués dans d’autres régions.
L’on se demande dès lors si les mouvements de revendications syndicales de la JIRAMA ne deviennent pas un moyen de couvrir les sales combines perpétrées par les meneurs…
Marc A.
