Atteindre l’équilibre opérationnel d’ici 2020, c’est-à-dire pouvoir se passer de la subvention, tel est le défi que souhaite relever la JIRAMA. Un objectif bien ambitieux, à en croire le dernier rapport du Fonds Monétaire International.
“L’objectif des autorités de supprimer progres-
sivement les transferts à la Jirama pour ses pertes d’exploitation d’ici à 2020 reste difficile à atteindre. La diminution des coûts, solution préférable pour atteindre cet objectif, progresse plus lentement que prévu”, notent les services du FMI dans un rapport publié dernièrement.
Néanmoins, les efforts consentis pour atteindre cet objectif se poursuivent. L’amélioration du réseau de distribution sera amélioré et permettra ainsi de réduire les pertes techniques, avec le concours de la
Banque Mondiale. Des mesures ont également été engagées pour réduire les pertes non techniques, notamment les vols et les factures non réglées. Des affaires de vol d’électricité ont été portées devant la justice.
La Jirama a par ailleurs installé 3.600 compteurs intelligents pour améliorer le recouvrement des factures et projette de poser 30.000 compteurs prépayés. Le rapport du FMI rapporte que conformément aux projections actuelles, il faudra augmenter sensiblement les tarifs en valeur réelle pour résorber totalement les pertes d’exploitation. En outre, l’encours massif des engagements de la Jirama découlant des pertes antérieures devra faire l’objet d’une surveillance une fois que les pertes d’exploitation auront été enrayées. La réforme de la Jirama devra aussi s’inscrire dans le cadre de la stratégie globale de réforme pour le secteur de l’électricité, qui vise à améliorer nettement l’accès à l’électricité et la part des énergies renouvelables.
LFR 2018
Prévue à 209 milliards d’ariary dans la loi de finances initiale, les subventions accordées à la Jirama ont été révisées à 309 milliards d’ariary soit une hausse de 100 milliards d’ariary dans la LFR.
Ce budget révisé prévoit le remboursement de 82 milliards de MGA de traites émises en 2017 ainsi que de tous les coûts supplémentaires induits par des prix du pétrole supérieurs aux prévisions, nous indique la même source. Les services de la Banque mondiale ont apporté leur appui technique pour l’élaboration de ce budget, notamment des mesures de réduction des coûts et de celles visant à accroître les recettes.
A noter, par ailleurs, que pour renforcer la gouvernance économique, les services de la Banque mondiale et du FMI doivent être avisés de tout contrat d’achat de source unique pour les achats de carburant et d’électricité de la Jirama et les achats et les locations de générateurs.
C.R
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