Jirama, LFR, remaniement : Le Président répond
Rentré de son périple européen et africain, le président Hery Rajaonarimampianina a été tout de suite mis au parfum de l’évolution des problèmes qu’il a laissés en plan avant son départ. Voici sa, ou plutôt, ses réponses…
Les points chauds de la situation du pays ont été évoqués par les journalistes présents à Ivato, hier, sur lesquels Hery Rajaonarimampianina, le Président de la République, rentré au pays après un voyage à Milan et à Gaborone, a répondu et donné son avis. La situation de la compagnie nationale de production et de distribution d’eau et d’électricité Jirama, l’adoption de la Loi des Finances Rectificative, la mise en œuvre du pacte de responsabilité ainsi que la question du remaniement du gouvernement ont été, entre autres, évoquées à cette occasion.
Les syndicalistes ont été interpellés par le Président de la République sur la situation qui prévaut au sein de la Jirama. Couper l’électricité des ministères ne plait pas au Chef de l’État, à constater sa réaction sur ce point. « Pourquoi couper l’électricité des ministères alors que l’État subventionne la Jirama à raison de 200 à 400 milliards Ariary ?» a répondu Hery Rajaonarimampianina en parlant de ce dossier. L’essentiel est de trouver ensemble avec les employés de la Jirama une solution visant à réduire le prix de revient de la production d’électricité qui s’élève actuel-
lement à 10 Cents par Kwh, a rappelé le locataire d’Iavoloha. La Jirama enregistre de ce fait 300 à 350 Ariary de perte par Kwh, ce qui nécessite une subvention de l’État en vue d’éviter une hausse des factures des consommateurs. « Ne mélangeons pas les revendications syndicales aux revendications politiques », a-t-il insisté.
Pacte de responsabilité
La question de la mise en œuvre du pacte de responsabilité pour la stabilité du pays a été soulevée pendant cette conférence de presse du Chef de l’État. De son avis, les points concernant le remaniement du gouvernement ne doivent pas être la base des discussions. « Laissons les intérêts personnels de côté, il faut avancer vers le développement du pays », a-t-il souligné. D’ailleurs, la responsabilité de chaque dirigeant et élu est d’arriver à sortir Madagascar du marasme économique actuel et de lutter contre la pauvreté. Raison pour laquelle, Hery Rajaonarimampianina a appelé les parlementaires et les responsables étatiques à oeuvrer pour la stabilité, garant de ce développement. Toutefois, le Président de la République a souligné que la mise en œuvre de cet accord avec l’Assemblée Nationale est incontournable en vue d’instaurer l’apaisement dont le pays a tant besoin.
Une majorité à trouver pour adopter la Loi des Finances Rectificative
Asseoir une majorité à l’Assemblée Nationale en vue de travailler pour le développement du pays : tel est le souhait du Chef de l’État. Il n’a pas caché cette ambition qu’il juge nécessaire en vue d’avancer plus rapidement dans la mise en application de la Politique Générale de l’État. Une stratégie et un défi qu’il s’est fixé pour son mandat quinquennal.
Mais avant d’avancer vers l’adoption de la Loi des Finances Rectificative, il a jugé utile l’instauration de cette nouvelle majorité. Il a toutefois indiqué qu’avec ou sans cette LFR, les affaires de l’État peuvent toujours tourner. La LFR ne peut pas être un facteur de blocage du fonctionnement de l’État, a-t-il indidqué.
À Gaborone, capitale du Botswana, Hery Rajaonarimampianina a assisté au 35è Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de Développement d’Afrique Australe. La situation politique de la Grande Île a été évoquée à ce sommet. Ce fut l’occasion pour la SADC d’appeler les responsables Malagasy d’oeuvrer pour l’apaisement, le renforcement des acquis et la réconciliation nationale.
Son voyage à Milan, à l’occasion de l’exposition unniverselle Expo Milan 2015, a été une occasion pour ladélégation d’attirer les investisseurs internationaux à Madagascar. Des rencontres ont eu lieu avec des opérateurs italiens prêts à investir dans le domaine de l’énergie, du textile ou aussi du tourisme.
Marc A.
