JOCV : Dynamisation de communautés rurales par les volontaires japonais

JOCV : Dynamisation de communautés rurales par les volontaires japonais

Quatre volontaires japonais ont passé deux ans dans les communautés reculées de Madagascar. Ils ont vécu les quotidiens de la population rurale et furent profondément touchés par l’entraide dont ils ont bénéficiée. Les ruraux se facilitent également la vie grâce à cet esprit, selon les témoignages des volontaires. Deux d’entre eux ont pu s’entretenir avec nous hier.

Dans le cadre du Programme Japan Overseas Cooperation Volunteers (JOCV) l’esprit d’entraide a amené la JICA à expatrier des volontaires à Madagascar depuis 2002. Quatre volontaires japonais ont achevé leur mission au bout de leur mandat de deux ans et rejoindront bientôt leur pays.
«J’ai travaillé en tant qu’animatrice technique dans la région Vakinankaratra pour vulgariser la technique Papriz (Projet d’amélioration de la productivité rizicole)», a indiqué hier Yui Umenaga, une des volontaires. L’on apprend que la production rizicole est passée de 400 kg en 2016 à plus de 600 kg en 2017 pour un des bénéficiaires du projet Papriz à Manandona, grâce à sa contribution. Ce succès a encouragé la communauté locale à appliquer la technique Papriz. Elle a également conçu l’outil pédagogique «Ndeha hibazary», une forme de jeu de société pour entraîner les familles à la gestion du budget et à une meilleure alimentation. «Au début, c’était difficile comme je ne parlais pas malagasy et ne connaissais pas la culture malagasy. Mais depuis que j’ai vécu auprès des paysans, le bain de la langue et l’intégration était plus facile».
Yoshihiro Takata quant à lui il a contribué à tripler les chiffres de vente du Centre de formation et d’application de machinisme agricole (CFMA) Antsirabe par rapport à l’année 2016. En tant qu’animateur commercial du centre, il a organisé des séances de démonstration des petits matériels agricoles et des formations en marketing destinées aux artisans. Il a aussi initié le centre à adopter un système de contrôle qualité et à mettre en place un service après vente. Il a également dispensé des formations pour que les artisans puissent être autonomes et trouver des débouchés. Un changement de mentalité des artisans a été perçu, selon ses dires. Ils produisent désormais dans un objectif précis.
«Nous ne sommes pas riches, mais nous avons effectué des échanges et des partages de connaissances qui ont contribué à améliorer la situation économique et sociale de nombreux ménages», se sont réjouit nos interlocuteurs japonais, s’exprimant aisément en malagasy.
Ils n’étaient pas les seuls. Doi Eiko fut pépiniériste à Ankadinondry Sakay. Plus de 1200 pousses ont été produites en 2017, les étudiants et le fokonolona reprennent son activité. Elle fut également formatrice et a initié les jeunes déscolarisés de sa zone d’intervention aux activités génératrices de revenu. Kobayashi Norio, a introduit le séchage de fruits et légumes dans la Commune de Morarano Chrome, Ambatondrazaka, et a également formé les paysans de sa communauté d’intervention à la production du compost en sept jours.
La vision Fisandratana du Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, place à la tête de la pyramide de l’Émergence l’amélioration de façon significative et durable du niveau de vie de tous les malgaches. Les missions des volontaires japonais viennent en appui afin d’atteindre la prospérité partagée de la population malgache.

C.R

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