José Vianney : “Réfondation nationale, oui, mais dans la stabilité…”

José Vianney : “Réfondation nationale, oui, mais dans la stabilité…”

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Des associations ou des plateformes se sont créées ces derniers temps pour dresser un bilan négatif de lasituation du pays et fustiger les tenants du pouvoir. D’autres personnalités, n’appartenant pas au pouvoir en place, ont un autre point de vue. Parmi elles, José Vianey, ancien ambassadeur de Madagascar auprès de l’Unesco…

La refondation nationale refait surface. Elle alimente les débats au sein de la classe politique, toutefois, chacun a sa propre vision des choses. José Vianey, sociologue politique et non moins ancien ambassadeur de Madagascar auprès de l’UNESCO a souligné que la Refondation politique est un principe déjà acquis à travers les diverses assises régionales et nationales qui se sont dé­roulées depuis 2010. C’est dans sa mise en œuvre, à travers une méthodologie bien définie, que doivent se focaliser les débats et non pas dans des initiatives visant à instaurer une convention ou des accords destinés à conquérir le pouvoir.
Sur cette lancée, cet ancien ambassadeur a insisté sur le caractère légal de la structure devant mettre en application cette refondation, à savoir la nouvelle composition du Conseil du Fampihavanana Malagasy qui peut catalyser une participation élargie au niveau des districts et Régions. « De faux débats sont véhiculés par certains acteurs politiques », a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’ « une véritable refondation doit se faire dans un contexte sociopolitique apaisé, stable et non conflictuel ! ».
« La mise en œuvre d’une convention politique n’est pas une solution en soi », estime ce sociologue. Elle n’a abouti qu’à une pérennisation de la stabilité dans le pays, pour lui, en citant l’exemple de la Convention de Panorama de 1991 qui n’avait pas pour autant empêché la destitution du Pr Albert Zafy en 1996.
Les autres accords politiques n’ont pas non plus réussi à remonter Madagascar sur le plan économique. José Vianey propose ainsi la mise en place d’une structure d’interaction, un espace d’échanges permanent qui permettra aux acteurs politiques, aux syndicaux, à la société civile et aux responsables étatiques de travailler sur des actions concertées en vue de solutionner ensemble les  maux et les problèmes des citoyens, d’une part, mais également de travailler ensemble pour l’essor économique de la Nation sans pour autant briguer des sièges, d’autre part.
En somme, José Vianey estime que la cohésion nationale et le respect de l’alternance démocratique sont d’une importance capitale pour faire face aux enjeux économiques internationaux actuels que Madagascar ne peut éviter. « Il y va de l’intérêt national », a-t-il conclu.

Marc A.

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