Les enfants albinos de Madagascar sont en danger de mort. Depuis le début de l’année, au moins cinq cas d’enlèvement d’enfants albinos ont été recensés dans la partie sud-ouest de Madagascar. Certes, les kidnappeurs ont été arrêtés par la gendarmerie, mais ces enfants continuent de vivre dans une situation d’insécurité totale. Falihery Razafindrakoto, président du Réseau Malgache du handicap, lance ainsi un cri d’alarme pour la protection des enfants albinos. Il exige des Autorités malagasy de mener une enquête approfondie sur le sujet.
Scientifiquement, l’albinos est une maladie génétique caractérisée par l’insuf-
fisance du pigment qui colore la peau, les yeux, les poils et les cheveux. La peau de ces enfants devient toute blanche. Les vaisseaux sanguins qui circulent dans l’iris donne à l’oeil une couleur rougeâtre. Souvent, les enfants albinos ont des troubles de la vision. Ils sont très vulnérables à la lumière forte. L’albinisme pourrait affecter toutes les races mais il est particulièrement fréquent dans la population noire. Au niveau mondial, on recense un albinos sur 17 000 habitant. Madagascar ne dispose d’aucun chiffre disponible.
D’autre part , certaines croyances populaires disent que les albinos auraient des pouvoirs surnaturels et que l’œil d’un albinos permettrait de voir l’invisible. Cette raison expliquerait le kidnapping des enfants albinos dans le sud de Madagascar, de Sakaraha à Morondava, en passant par Tuléar et Manja. Une véritable psychose s’est mise en place : à titre d’exemple, les enfants albinos ne veulent plus aller à l’école par peur du kidnapping.
Le Réseau Malgache du handicap lance un appel pour la protection des enfants albinos. Chaque individu est différent et a le droit de vivre dignement. Le kidnapping et le sacrifice des enfants albinos sont des traditions courantes dans certains pays africains. Certains organes d’enfant albinos seraient vendus très chers. Est-ce ce trafic qui s’étend chez nous ? Qui se cachent derrières les kidnappeurs ? Le Réseau Malgache du Handicap réclame plus d’enquêtes et d’éclaircissement sur ce phénomène.
Fah A.
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