Kidnapping : L’absence de collaboration des familles des victimes dénoncés

Kidnapping : L’absence de collaboration des familles des victimes dénoncés

La série de kidnappings de ressortissants «karana» qui ont fait jaser les chroniques ces derniers jours n’a pas laissé indifférent les autorités étatiques. Le conseil du gouvernement d’hier conduit par Benjamina Ramanantsoa, Premier ministre par intérim, et non moins ministre auprès de la Présidence en charge des Projets Présidentiels de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement (M2PATE) a mis les choses au clair sur ce sujet.
Les mesures prises dans le cadre de cette lutte contre les kidnappings ont été mises en avant à l’occasion de ce conseil. En effet, le ministre de la Justice a signalé la mise en place d’une Cellule anti kidnapping composée de policiers et de gendarmes et pilotée par deux hauts Magistrats du Parquet d’Antananarivo. Par ailleurs, le ministre de la Sécurité Publique a fait savoir que dans le cadre du dernier cas de kidnapping à Toamasina, des renforts ont déjà été envoyés sur place en soutien aux enquêteurs locaux. Des perquisitions et investigations ont été initiées.
L’absence de collaboration entre les familles des victimes et les autorités chargées des enquêtes est un obstacle majeur en matière de résolution de ce fléau. Le ministre de la Défense Nationale n’a pas manqué de révéler que les familles des kidnappés ont toujours rejeté toute collaboration avec les éléments des forces de l’ordre dans les opérations de traque des ravisseurs, alors qu’une telle collaboration reste, sans conteste, primordiale et revêt d’une importance capitale pour les enquêtes menées par les responsables concernés. De son côté, le ministre des Affaires Etrangères a, quant à lui, souligné qu’il a rappelé à la délégation du CFOIM ou Collectif des Français d’Origine Indienne de Madagascar, dans le traitement de ces crimes que tout un chacun doit absolument observer les lois en vigueur dans le pays. Le MAE qui a aussi insisté à ce que les familles des kidnappés mettent en avant leur statut de victimes et non point leur origine française.
Le conseil du gouvernement d’hier a ainsi chargé les trois membres du Gouvernement en charge de la sécurité, la ministre de la Justice et celui des Affaires Etrangères de tenir, dans les plus brefs délais, une réunion avec les représentants de diverses Communautés indiennes dans la Capitale pour élaborer des stratégies fiables visant à mettre un cran d’arrêt à ce fléau, rapporte le communiqué du gouvernement d’hier.

Marc A.

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