Lantoniaina Rasoloelison : Ce qui arrive à la JIRAMA résulte des décisions populistes

Lantoniaina Rasoloelison : Ce qui arrive à la JIRAMA résulte des décisions populistes

La JIRAMA est tombée au plus bas, au point qu’il importe de la relever, de la redresser. Si la situation de la JIRAMA est telle, c’est en raison des décisions populistes qui ont été prises, a indiqué Lantoniaina Rasoloelison, ministre de l’Eau, de l’Énergie et des Hydrocarbures. Le récent ajustement du tarif de l’électricité appliqué par la JIRAMA a pour objectif de redresser la compagnie, l’objectif étant de réduire l’écart entre le coût de production et le prix de vente et de parvenir à un équilibre opérationnel d’ici 2020.
A ce jour, la JIRAMA continue de vendre à pertes, une perte qui s’élève à 320 Ar/kW. Au cours de la Transition que le pays a connu, une décision portant sur la baisse de prix de l’électricité a été mise en œuvre. Deux révisions tarifaires représentant en tout, une baisse de 30% environ ont été appliquées. Rien qu’après la première baisse de 10%, la JIRAMA a fait face à une perte de 6 milliards d’Ar.
Le ministre Lantoniaina Rasoloelison a également touché mot sur l’utilisation de fuel lourd en 2008 pour le but de réduire les pertes de la JIRAMA dans la production d’énergie. Les groupes pourtant robustes, qui devaient durer dans les 50 à 60 ans ont été endommagés au bout de 4 ans. Certains vont jusqu’à avancer qu’un sabotage pour faire entrer d’autres générateurs fonctionnant au gasoil a eu lieu, mais aucune enquête n’a été faite à ce sujet. Le prix du gasoil est pourtant plus cher que le fuel. L’utilisation du gasoil pour le fonctionnement des centrales thermiques n’a fait qu’augmenter les coûts de production et favoriser la multiplication des vols et trafics de ce produit pétrolier.
Suite aux différentes actions menées, c’est le fuel lourd qui est de nous jours utilisé pour le réseau interconnecté d’Antananarivo. Aux 176 MW produits par les différentes centrales thermiques s’ajoutent les 96 MW d’Andekaleka. Un tel volume de production dépasse le besoin des usagers au sein du Réseau Interconnecté d’Antananarivo.
De 2009 à 2014, le gouffre financier de la JIRAMA était considérable pour ne citer que les capitaux propres négatifs s’élevant à 1000 milliards d’Ariary. La JIRAMA était au plus mal et les subventions s’avéraient indispensables bien que les sommes allouées auraient pu servir à des investissements sociaux ou dans les infrastructures. L’on apprend par ailleurs que le passif client de la JIRAMA se chiffre à 800 milliards d’Ariary.
En somme, les décisions populistes en faveur des consommateurs peuvent nuire à l’ensemble du pays…

C.R

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