Le secteur touristique toujours sinistré : « Halte au harcèlement fiscal des hôtels ! »

“Le tourisme a été gravement secoué par la crise sanitaire et se trouve sinis­tré”, a martelé l’économiste Hugues Rajaonson lors d’un entretien avec la rédaction. Il a fait remarquer, cependant, que bien que le secteur soit toujours en berne, une grande enseigne hôtelière de la capitale fait l’objet d’harcèlement fiscal et qu’il « importe d’y mettre fin ». Les comptabilités de cette entreprise sont scrutées à la loupe et la présentation de pièces comptables est strictement requise. « Comment exiger des factures à l’achat de fruits et légumes utilisés dans la restauration ? De plus, l’achat de ces mar­chandises est facteur d’excellentes recettes pour les paysans producteurs », s’est indigné notre interlocuteur. Et « il ne s’agit certainement pas d’un cas isolé » a-t-il poursuivi.
En ces temps durs pour l’économie du pays, les entreprises devraient être encouragées à créer des emplois, sans pour autant devoir payer des impôts, selon ses dires. Cet économiste suggère que seules, les TVA devraient être appliquées, puisqu’elles sont perçues sur chaque achat de produit ou service réalisé par les consommateurs. Il encourage également les opérateurs économiques à investir. « Force est de constater que ceux qui en ont les moyens préfèrent investir dans des nouvelles constructions en vue de les mettre en location, plutôt que de créer une entreprise, des emplois et des valeurs ajoutées ».
L’économiste Hugues Rajaonson a rappelé que la population malgache devra désormais vivre avec le coronavirus. « Les variantes, il y en aura toujours. Les nouvelles politiques du pays devraient en tenir compte. A chaque projet à mettre en place, il faudra préciser quels seront les impacts du coronavirus ». Il appartient à tout un chacun (chef d’entreprise, employé, ménage etc) de s’adapter au contexte sanitaire en mettant toujours en avant le respect des gestes barrières, le port de masque …

CR

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