L’Eglise Catholique : en attente Un Cardinal pour Madagascar

L’Eglise Catholique : en attente Un Cardinal pour Madagascar

 

Le Président de la République Hery Rajaonarimampianina est invité par le pape François au Vatican. L’Eglise catholique malgache attend beaucoup de ce déplacement présidentiel.

Le Président de la République de Madagascar sera reçu ce jour par le Pape François qui est à la fois chef de l’Église catholique et évêque de Rome. Ce voyage officiel du couple Hery Rajaonarimampianina au Saint-Siège répond à l’invitation du Pape, selon le communiqué de la Présidence de la République de Madagascar.

En attente d’un nouveau cardinal…

Madagascar attend de­puis 2010 un nouveau Cardinal, le quatrième de la lignée. Le 09 Janvier 2010, le dernier cardinal Armand Gaëtan Razafindratandra est décédé à l’âge de 85 ans des suites d’un accident sur la plage d’Amborovy de Mahajanga. Le pays s’attendait à la désignation d’un cardinal depuis Février dernier. Sur les 16 nouveaux Cardinaux créés, deux sont originaires d’Afrique dont la Côte d’Ivoire et le Burkina Fasso. Ces deux cardinaux africains sont désignés par le Pape François.
Entre le décès du second Cardinal de Madagascar Victor Razafimahatratra le 06 Octobre 1993 et la création du Cardinal Armand Razafindratandra le 26 Novembre 1994, il n’a fallu qu’une année pour le Pape Jean Paul II pour décider. L’on s’attend à présent à ce que les discussions entre le Pape François et Hery Rajaonarimampianina tournent autour de celui qui sera le prochain Cardinal de Madagascar.

Canonisation Victoire Rasoamanarivo

La canonisation de la Bienheureuse Victoire Rasoa-ma­narivo en personne Sain­-
te est également l’un des sujets de discussions des deux personnalités au Vatican. Cette canonisation avait été requise depuis l’ère du Cardinal Gaëtan Razafindratandra. La canonisation requiert tout de même plusieurs enquêtes de l’Église sur des actions, parfois miraculeuses, de la personne à canoniser.

Lutte contre la corruption

La lutte contre la corruption est l’un des points qui intéresse les deux person­-
nalités. En effet, le Chef de l’État Malagasy a insisté à maintes reprises sur le combat qu’il entend entreprendre contre ce fléau qui tend à gangrainer le pays, selon ses termes, lors de la célébration de la fête nationale.
Mais de son côté le Saint-Siège entend mener de gros travaux sur ce sujet. « Vous croyez que les corrompus, ceux qui font la traite des personnes et les trafiquants d’armes sont heureux pour de vrai? Ils ne le sont pas car ils savent que dans l’au-delà, ils devront rendre compte à Dieu », avait annoncé le Pape François le 11 Juin 2014 sur la Place Saint-Pierre. Alors qu’il était encore Archevêque de Buenos Aires en 2005, Mgr Mario Bergo­glio, actuel Pape François avait déjà dévoilé son combat contre la corruption lorsqu’il avait annoncé : « Le corrompu passe sa vie au milieu des raccourcis de l’opportunisme, au prix de sa propre dignité et de celle des autres. Le corrompu a le visage d’une sainte nitouche qui a l’air de dire « je n’y suis pour rien », comme disait ma grand-mère. Il mériterait un doctorat honoris causa en cosmétique sociale. Et le pire c’est qu’il finit par y croire. Oh ! combien il est difficile que la prophétie puisse entrer là-dedans! C’est pourquoi, mê­me si nous disons pécheur oui, crions avec force mais corrompu, non ! ». Des paroles qui sont rapportées dans son livre intitulé « Guérir de la corruption ».

Marc A.

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