Les bailleurs intraitables : Réformes d’abord, les fonds après…

Les bailleurs intraitables : Réformes d’abord, les fonds après… 

 

Madagascar espérait beaucoup de la Conférence de Lima pour le déblocage des fonds, principal objectif de la délégation qui a fait le déplacement dans la capitale péruvienne. Mais ce ne sera pas encore pour cette fois-ci. Les bailleurs exigent de nos responsables plus de rigueur dans la réalisation des réformes… 

La Conférence de Lima du 7 octobre dernier a été satisfaisante, selon le ministre des Finances et du Budget Gervais Rakotoarimanana qui a conduit la délégation malgache au Pérou pour tenter de convaincre les bailleurs de fonds à apporter des financements. Ainsi, même si les bailleurs ont bien accueilli les présentations de Madagascar, l’application des réformes reste une priorité avant toutes négociations de fonds, affirme le Country Manager de la Banque Mondiale à Madagascar Coralie Gevers. Le ministre malgache des Finances et du Budget a souligné alors que « la confiance des bailleurs est là et c’est à nous de travailler sérieusement et de réaliser efficacement et dans les délais impartis les réformes que nous avions présentées à Lima ».
Madagascar a 6 mois pour prouver aux bailleurs de fonds que les fonds qui seront alloués à Madagascar seront utilisés à financer un changement. Deux dates sont à retenir, l’avant 31 décembre, où le FMI devra se rendre à Madagascar pour constater les efforts concédés et la fin du premier trimestre 2016 pour une deuxième mission d’évaluation.
Pour la Banque mondiale, ce processus est une préparation à la Conférence de Paris où des engagements financiers seront connus. Mais auparavant, il faudra voir les résultats des réformes effectuées. Ces réformes consistent, en général, à la hausse des recettes fiscales et à la maîtrise des dépenses publiques. Il semble que les bailleurs de fonds n’apprécient pas que 340 milliards d’Ariary soient injectés dans les subventions à la JIRAMA. Air Madagascar, qui dépend également des subventions de l’Etat, présente une mauvaise image à ces bailleurs de fonds. Pour le ministre des Finances et du Budget Gervais Rakotoarimanana, il ne s’agit pas seulement de voir comment augmenter les recettes fiscales, mais également d’analyser si les limites de dépenses publiques peuvent servir au financement de quelques choses d’autres.
Madagascar aura besoin de 4,7 milliards de dollars pour financer ses programmes prioritaires, souligne le ministre des Finances et du Budget et 1,6 milliard de dollars sont déjà acquis.
Les aides budgétaires pour Madagascar tournent à présent autour de 45 millions de dollars de la Banque Mondiale, 13 millions d’euros de l’Union Européenne, 12 millions de dollars de la BAD et la deuxième tranche de l’AFD qui s’élève à 10 millions d’euros.

C.Ramah

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.