Les non-dits du sommet des 5 : Profond désaccord entre Ravalomanana et Rajoelina
Le lancement du processus de réconciliation nationale a été caractérisé par la rencontre des 5 Chefs d’Etat, vendredi dernier, à l’hôtel 5 étoiles d’Ivato, sous la houlette du FFKM. Toutefois, l’entente et la cordialité entre les 5 personnalités ne seraient qu’apparentes…
Des non-dits, il y en a eu au cours de la rencontre entre Hery Rajaonarimampianina, Président de la République et les 4 anciens Chefs d’État. En effet, les chefs d’Église du Conseil Chrétien des Églises de Madagascar (FFKM) avec les 5 hommes politiques malgaches n’ont pas tourné le pouce tout au long de ces 10 heures de pourparlers.
Une source informée a fait savoir que le point marquant était le profond désaccord entre Marc Ravaloma-
nana, ancien président de la République et Andry Rajoelina, ancien président de la Transition qui n’est autre que celui qui l’a chassé du pouvoir. La question relative à l’amnistie et à la libération de Marc Ravalomanana aurait été difficile à résoudre. L’ancien numéro un de la Transition avait refusé toute initiative visant à remettre en liberté son prédécesseur. Andry Rajoelina, lui, aurait insisté sur les décisions de Justice rendues, notamment, celles prononcées en 2010 condamnant l’ancien patron de TIKO à des peines de travaux forcés.
Toutefois, selon les informations recueillies, Marc Ravalomanana pourrait être transféré à Antananarivo dès cette semaine.
À l’issue de la réunion du 19 décembre 2014 à l’Hôtel 5 étoiles d’Ivato, l’ancien président de la République avait été ramené à L’Amirauté d’Antsiranana où il est placé en résidence fixe depuis le 14 octobre 2014.
Le leadership du processus de réconciliation nationale était parmi les points évoqués lors de cette rencontre. En effet, la mésentente entre le Président de la République et le FFKM sur ce sujet a été abordée à cette occasion.
Une situation qui s’est normalisée, a-t-on appris, puisque les deux parties auraient trouvé un compromis dans la bonne marche du processus du fait que la complémentarité est de mise.
De leur côté, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, les deux anciens présidents de la République, n’ont pas posé de difficulté au processus de réconciliation.
En revanche, notre source a indiqué que la mise en place d’un gouvernement n’a pas été dans l’ordre du jour et encore moins l’éventualité d’un partage de siège.
En tout cas, plusieurs événements vont se passer dans le pays jusqu’au prochain dialogue du 13 janvier 2015 entre l’actuel Président de la République, le FFKM et les 4 anciens Chefs d’État.
Marc A.