Les syndicats : dénoncent “Les travailleurs vivent un cauchemar”

Loyer, écolages, Jirama, repas quotidiens, frais de transport….constituent autant de charges fixes d’un ménage. Et pourtant, une partie des travailleurs est au chômage technique et un bon nombre n’a perçu qu’une partie de leur salaire à la fin du mois d’avril dernier. Certains achètent à crédit de quoi manger auprès de l’épicerie du quartier pour survivre. D’autres sont obligés de vendre des objets de valeur, notamment des bijoux. Un véritable cauchemar ! «Pas une seule journée ne se passe sans que l’on ne reçoive des doléances des travailleurs», précise Jean de Dieu Rakotondrazafy, Responsable Industriel de la Confédération Syndicale des Travailleurs Malagasy. Ces doléances concernent principalement le chômage technique.
Le chômage technique est défini dans le Code du Travail comme étant « toute interruption collective du travail résultant de causes conjoncturelles ou accidentelles. Il cesse dès la disparition du ou des motifs invoqués par l’employeur ».Sans avancer de statistiques exactes sur le nombre de doléances re­çues, il avance que des employés d’une trentaine d’entreprises se sont plaints auprès de la CSTM depuis le confinement.
Force est de constater que le chômage technique ne se fait pas toujours selon les règles prescrites en la matière. Des travailleurs de la zone franche avancent avoir été mis au chômage technique verbalement. En cette période de contexte difficile, il ne devrait pas y avoir de discrimination. Les droits des travailleurs doivent être respectés, ce qui n’est pas toujours le cas. «Des fem­mes enceintes ne jouissent pas de leurs droits et leurs cotisations CNaPS ne sont même pas versées comme il se doit par leurs employeurs », dénonce Tsimanirimanana Henri Ri­-
chard, Responsable Juridique au sein de la Confédération Syndicale des Travailleurs Malagasy. Un règlement intérieur commun devrait par ailleurs être mis en place pour qu’il y ait un délégué du personnel et une convention collective. «Le délégué du personnel doit avoir la tête sur les épaules et tenir tête aux employeurs » poursuit notre interlocuteur.

Claudia R.

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