Liberté de presse : «Un idéal loin d’être acquis à Madagascar», d’après le SJM

Liberté de presse : «Un idéal loin d’être acquis à Madagascar», d’après le SJM

La liberté de presse n’est pas entièrement acquise. 80 stations de radio et de télévision restent toujours fermées à Madagascar, selon les constatations du syndicat des journalistes malgaches (SJM) présidé par Rocco Rasoanaivo, à l’occasion de la cérémonie symbolique de la Journée mondiale de la liberté de presse qui s’est tenue, samedi dernier, devant la stèle commémorative de cet événement à Soarano.
Le SJM a saisi cette occasion pour réclamer de nouveau la réouverture, sans condition, de toutes ces stations de radio et télévision. Une revendication que le syndicat tient à coeur d’autant plus que le SJM veut se conformer au discours du Président de la République lors de son investiture et où il avait annoncé être un président d’ouverture et prônant la réconciliation nationale.
Le syndicat a donc profité de cette occasion pour revendiquer l’instauration d’une liberté de presse effective en cette 4ème République. Celle-ci devra se traduire par l’accès libre des médias et de la presse à toutes les institutions étatiques, en terme de partage d’informations. Le SJM insiste sur la mise en place d’un corps du métier de presse qui devra garantir une protection des agents des médias et de presse.
Les nombreux journalistes en exercice, réunis au Centre de Presse Malagasy à Antsakaviro, samedi dernier, ont fait remarquer l’absence de textes régissant le métier des journalistes à Madagascar, le manque de formation des journalistes et l’absence de l’Ordre des Journalistes de Madagascar. Pour ce faire, ils ont suggéré l’adoption du projet de loi relatif au code de la communication et la restauration de l’Ordre des journalistes.
Cyrille Reboza, ministre de la Communication, de l’Information et des Relations avec les institutions, pour sa part, a promis de porter ce projet de loi devant les parlementaires à la session ordinaire de ce mois de mai ou bien, au plus tard, à la deuxième session ordinaire du mois d’octobre prochain. Le ministre se veut, entretemps, rassurant en indiquant que des ateliers de renforcement de capacités seront incessemment organisés au profit des agents des médias et de presse.

RR.

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