Litige foncier : L’Archevêque de Toamasina hausse le ton contre l’Etat

Litige foncier : L’Archevêque de Toamasina hausse le ton contre l’Etat

Les litiges fonciers restent un problème majeur et peuvent concerner tout le monde. C’est le cas d’un terrain occupé par l’ONG St Gabriel. Quelqu’un a pu se procurer un titre et veut empêcher l’ONG de continuer l’exploitation du terrain.

La guerre entre l’église catholique de Toamasina et l’Etat se voit au grand jour à cause d’un litige foncier. L’Achevêque de Toamasina, Mgr Désiré Tsarahazana a haussé le ton devant le vol de terrain où l’ONG St Gabriel travaille à Analamalotra. L’Archevêque est sorti de son mutisme et a effectué une déclaration devant la presse et les fidèles catholiques avec le maire d’Antetezambaro et les Tangalemana sur place hier.
L’ONG St Gabriel travaille à Analamalotra Antetezambaro depuis 2005. L’ONG focalise ses actions sociales sur l’alphabétisation, l’accès à l’eau potable, et fournit des blocs sanitaires pour le développement de la population. C’était le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage qui lui a donné le terrain pour que l’ONG puisse y travailler. L’accord a été renouvelé il y a quelques temps. Le Président de la République même est déjà au courant de cette affaire.
Depuis 2012, des personnes ont voulu accaparer le terrain. L’affaire a été portée devant la Justice. Ce qui est vraiment étonnant, selon les responsables au sein de l’ONG, c’est que ces derniers ont pu se procurer un nouveau titre de façon illégale. Des personnes ont même détruit la clôture, la maison du gardien et des maisons de la population aux alentours.
L’ONG Gabriel avec le maire d’Antetezambaro, des Tangalamena, de l’Archevêque de Toamasina ainsi que des fidèles catholiques ont travaillé de concert pour contrer cet accaparement de terrain mais en vain. Pendant sa déclaration, l’Archevêque de Toamasina a souligné que c’est la population qui est la première victime dans cette affaire. De quel droit ces personnes ont pu empêcher l’ONG de mener leur activité? Une question à laquelle les fidèles catholiques attendent une réponse.
Les Tangalamena ont également exprimé leur désolation devant cette affaire, étant donné que les activités sociales de l’ONG Gabriel est en suspens. Par ailleurs, le nombre de chômeurs sont en hausse. L’église catholique et les Tangalamena ont fait appel à l’Etat pour qu’il trouve une solution dans ce litige foncier.

F.A

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