La Société civile, représentée par le Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes (CCOC) et la plateforme ROHY conduite par Hony Radert, a décortiqué le projet de Loi de Finances Rectificative 2020 et a constaté certaines irrégularités. Jeudi dernier, ce groupe accompagné de spécialistes de l’économie, a exprimé son inquiétude et son scepticisme devant les sénateurs.
Ce projet de loi, rappelons-le, venait d’être adopté par l’Assemblée Nationale.
Ainsi, la société civile a qualifié d’« incompréhensible » la constitution d’une provision de 1.089,7 milliards d’Ariary au budget de l’Etat. «Une provision qui représente près de 10% du budget total de l’Etat… ». Une imputation en hausse de 41% par rapport à la Loi de Finances Initiale qui était de 770,8 milliards d’Ariary. Déjà, lors de l’adoption de la LFI en décembre 2019, le CCOC avait contesté l’imputation de ce montant jugé trop exorbitant et dont l’utilisation reste floue.
D’autres points ont également été soulevés par la société. L’absence de transparence dans la répartition des fonds pour les allocations destinées à faire face à la crise sanitaire de la Covid-19. « Les solutions à court terme visant à soutenir la population et le secteur privé ne sont pas évoquées dans ce projet de loi », constate la société civile.
Devant le président du Sénat et de certains membres de la Commission Finances de la Chambre Haute du Parlement, la société civile a invité le parlement à jouer pleinement son rôle pour réclamer une réponse aux besoins urgents de la population et du secteur privé. Le pouvoir législatif devra demander les détails du budget ainsi que la destination des fonds inscrits dans le projet de Loi de Finances Rectificative. Et ce, au nom de la séparation des pouvoirs.
Le CCOC et ROHY estiment qu’il est essentiel de maintenir l’équilibre des pouvoirs et d’éviter une nouvelle promulgation par voie d’ordonnance.
Marc A.
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