L’agriculture conventionnelle peut présenter des inconvénients, comme l’utili-
sation abusive de pesticides, entre autres. Des moustiquaires imprégnées d’insecticides pour lutter contre le paludisme sont parfois utilisées pour d’autres fins. Ces mauvaises utilisations peuvent être nuisibles à la production. C’est le cas lorsqu’ils sont utilisés au séchage de cannelle ou de vanille, par exemple, ou encore pour la pêche. Lorsqu’à l’issue d’une analyse, des traces de pesticides sont relevées sur le produit censé être bio, le client refuse d’acheter…
La loi sur l’agriculture biologique, adoptée sans amendement par l’Assemblée Nationale le 12 mai dernier, revêt ainsi d’une importance majeure. Elle témoigne par ailleurs d’une volonté conjointe du pouvoir public et du secteur privé de booster la filière par la mise en place d’un cadre institutionnel. Gaëtan Etancelin, président du Syndicat Malgache de l’Agriculture Biologique (SYMABIO) se réjouit qu’une priorité ait été accordée à une filière d’avenir. A noter qu’il s’agit de la première loi adoptée par l’Assemblée Nationale au cours de la session parlementaire en cours.
L’agriculture biologique implique actuellement près de 30.000 producteurs et 200 entreprises certifiées. Et en matière de santé publique, le développement de l’agriculture biologique permet de lutter contre la pollution de l’environnement, la disparition des résidus toxiques dans l’alimentation humaine, et de réduire les risques à la résistance aux antibiotiques pour les maladies humaines. L’agriculture biologique est un secteur en expansion au niveau mondial et sera bénéfique au niveau local car elle contribuera au bien-être à travers des bénéfices sociaux et environnementaux. L’agriculture biologique permettra par ailleurs d’accroître l’accès à une alimentation saine.
Claudia R.
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