Lutte anti-corruption : Les immunités encore un obstacle majeur

Les travaux visant à sanctionner les auteurs de corruption battent leur plein. De source bien informée, plusieurs dossiers «chauds» sont désormais entre les mains du Pôle Anti-Corruption qui est le parquet spécialisé dans la lutte anti-corruption. Selon les informations recueillies, les dossiers de malversations auprès de la JIRAMA, de corruptions dans les concours administratifs, à l’instar, du concours à l’ENMG, les dossiers de trafics de bois de rose, les dossiers des pots-de-vin remis à des élus, de malversations dans les collectivités décentralisées, ou encore ceux concernant des marchés fictifs sont, désormais, transmis à cette entité de la Justice.
Toutefois, selon des proches de ces dossiers, les interpellations n’arrivent pas souvent à aboutissement lorsque des élus et des hauts responsables sont protégés par l’immunité. En effet, l’interrogatoire de ces «gros poissons» n’est toujours pas si facile, selon notre source. Parfois, de longues procédures sont engagées avant de réussir une audition. Il en est ainsi du cas des anciens hauts responsables, à l’instar d’anciens ministres, d’anciens Premiers Ministres ou d’anciens Chefs d’Etat qui sont désormais protégés par l’immunité constitutionnelle. Les députés et sénateurs sont également protégés par cette immunité. Ce qui handicape les actions des autorités anti-corruption. Faut-il alors prendre des mesures exceptionnelles pour le cas de la corruption ?… Ce sera désormais une décision politique.

Marc A.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.