Lutte contre la traite de personnes : Les USA débloquent 462.000 dollars américains
Les droits de l’homme sont-ils scrupuleusement respectés chez nous ? Le doute est permis d’autant plus qu’un rapport d’étude affirme que Madagascar est toujours un pays d’origine de la traite des femmes et des enfants…
L’Ambassade des Etats-Unis à Madagascar a annoncé hier l’octroi d’une nouvelle subvention d’une valeur de 462 000 dollars américains destinée à prévenir la traite des personnes à Madagascar, ainsi qu’à protéger et à fournir une aide aux victimes.
Selon un rapport sur la traite des personnes publié par le Département d’Etat, rapport universellement reconnu comme le document le plus complet sur les efforts fournis par les gouvernements à lutter contre la traite des personnes, Madagascar continue d’être un pays d’origine pour la traite des femmes et des enfants soumis au travail forcé et au trafic sexuel. A travers ce rapport se reflète la volonté du gouvernement américain d’assumer le leadership sur la scène mondiale sur cette question essentielle des droits de l’homme et de l’application des lois.
La mise en œuvre de ce programme qui durera un an est confiée à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une organisation inter-gouvernementale qui favorise les migrations en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine au profit de tous, en fournissant conseils et services aux gouvernements et aux migrants. « La traite des personnes figure parmi les grands crimes du monde, qui touche les plus vulnérables à Madagascar. A travers cette subvention, les Etats-Unis aideront le gouvernement malagasy à donner suite à ses engagements récents d’enrayer la traite des personnes en répondant à des demandes précises, » a déclaré le Chargé d’Affaires Stephen Anderson.
Le programme de lutte contre la traite des personnes financé par l’USAID appuiera les efforts du gouvernement malagasy à réduire la traite nationale et transnationale des êtres humains, tout en protégeant et en aidant les victimes. Le programme renforcera la coordination nationale sur la traite des personnes et fera prendre conscience sur la question ; consolidera la protection des victimes (surtout les femmes et les enfants) ; et soutiendra une meilleure coordination entre Madagascar et les pays de destination et de transit.
« Les victimes de la traite sont souvent assujetties à des abus de toute sorte, tels que le viol, la torture, la servitude pour dettes, la séquestration et les menaces à l’encontre de leurs familles ou à des proches, ainsi que d’autres formes de violence physique, sexuelle et psychologique. La demande d’une main-d’œuvre bon marché, de services sexuels et certaines activités criminelles sont parmi les causes principales du trafic, mais le manque d’opportunités, de ressources et de position sociale en sont aussi des facteurs non négligeables, » a expliqué le Chargé d’Affaires Anderson.
Sidonie R.
