Lutte contre le kere : Gros plan sur les actions menées dans le Sud

Afin d’apporter des solutions durables pour éradiquer le kere dans le Sud, l’Etat a fait preuve d’une ferme volonté politique de mettre davantage l’accent sur des mesures visant à renforcer la résilience pour ne plus se limiter aux réponses d’urgence. L’émergence du Sud est devenue l’une de ses priorités depuis l’organisation du colloque régional à Taolagnaro les 11 et 12 juin derniers. A titre de rappel, 13 nouveaux projets ont été officiellement présentés par Andry Rajoelina afin d’apporter un changement radical dans le Sud. Des projets à court terme, en moyenne prévus se réaliser en 18 mois, qui portent globalement sur les secteurs liés à l’eau, aux infrastructures routières, à l’énergie, à la santé et nutrition, à l’éducation, au sport, à la sécurité, à l’agriculture, à l’entrepreneuriat, et à l’environnement.
En attendant la mise en œuvre effective de ces projets, les aides d’urgence se poursuivent pour les populations victimes de famine due à la sécheresse. Au début de cette semaine, une équipe de la Cellule de Prévention et d’appui à la Gestion des Urgences, rattachée à la Primature dirigée par la coordonnatrice de l’ARC ou African Risk Capacity, Andriamiarinosy Mbolatiana a participé à la distribution de vivres dans les communes de Gogogogo, de Vohitana, de Berohy Sud, d’Ankilizato et d’Ankiliabo du district d’Ampanihy. En tout, 1 760 ménages ont reçu chacun 25 kg de riz. Outre les districts d’Amboasary Atsimo, Ambovombe, Tsihombe, Beloha et Bekily, les aides humanitaires sont étendues dans les districts d’Ampanihy et de Benenitra en raison des difficultés alimentaires rencontrées par la population de ces zones.
A travers les deux caravanes du Sud menées avec la coordination des CCOK et les appuis de la CPGU, 145.345 ménages ont pu bénéficier des distributions de vivres jusqu’ici et environ 1.971 tonnes de riz ont été distribuées. D’une manière générale, ces aides sont prévues se terminer vers la fin de ce mois de juillet.
Comme l’accès à l’eau constitue en outre une des principales difficultés rencontrées par la population, l’Etat à travers l’AES (Alimentation en Eau dans le Sud) avec l’appui de la CPGU n’a pas ménagé ses efforts pour poursuivre l’approvisionnement en eau potable. Plus de 51.000 ménages des 18 communes des districts d’Ambovombe et de Tsihombe ont été ainsi dotés d’eau potable et de bidons ainsi que de savons et de produits pour le traitement de l’eau tel que le Sur’Eau.
A l’échelle locale, certaines communautés ont eu l’opportunité de développer quelques cultures de patate douce, citrouille, maïs ou manioc, grâce aux pluies survenues depuis le mois de mars. La récolte de patate douce est déjà amorcée et les produits se trouvent déjà en vente sur les marchés.

C.R

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