Lutte contre les exportations illégales : Des experts britanniques partagent leurs expériences

Lutte contre les exportations illégales :  Des experts britanniques partagent leurs expériences

 

La lutte contre les trafics de nos ressources naturelles est une lutte de longue haleine. En dépit des dispositions adoptées par les autorités, les trafiquants continuent de sévir. L’intervention de la Communauté internationale est ainsi requise.

«Bien souvent, c’est une fois à l’extérieur de nos frontières que les espèces ayant fait l’objet de trafic, sont interceptées », déplore François Randriamahandry, Directeur de Cabinet du Ministre du Transport, du Tourisme et de la Météorologie. Cela montre que des lacunes sont observées au niveau de la douane, selon ses dires, et réduisent nos espèces endémiques qui attirent pourtant bon nombre de touristes.
C’est pour partager leurs expériences que des douaniers britanniques se trouvent en ce moment dans nos murs. Un atelier de formation sur la CITES, initié par deux experts douaniers britanniques et le point focal de la CITES à Madagascar, se tient depuis hier à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo.

Convention CITES

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, connue par son sigle CITES, est un accord international entre Etats. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent, a fait savoir Sahondra Rabesihanaka, Point Focal CITES.
La réglementation du commerce des plantes et des animaux sauvages nécessite la coopération internationale afin de préserver certaines espèces de la surexploitation. La CITES a été conçue dans cet esprit de coopération. Elle confère une protection à 33.000 espèces dans le monde. Aujourd’hui, elle confère une protection (à des degrés divers) à plus de 30.000 espèces sauvages, dont 834 espèces malgaches – qu’elles apparaissent dans le commerce sous forme de plantes ou d’animaux vivants, de manteaux de fourrure ou d’herbes séchées.

10 milliards USD par an

10 milliards USD par an sont générés par les trafics d’espèces, selon Hasina Randriamanampisoa, responsable auprès de DURRELL. Lorsqu’on parle d’exportation illicite, de nombreux secteurs sont concernés et la lutte contre ce fléau nécessite une collaboration entre les différentes entités, pour plus d’efficacité.
L’Alliance Voahary Gasy et Durrel Wildlife soutiennent aussi que la solution réside dans l’implication des populations locales à la protection des ressources naturelles. Les techniciens malgaches effectuent actuellement un lobbying afin que Madagascar puisse être représenté au prochain Sommet sur l’environnement, qui se tiendra le 25 mars prochain au Botswana.

C.R

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