Madagascar : Une junte militaire n’est plus à écarter

Madagascar : Une junte militaire n’est plus à écarter

Cela fait plus d’un an que le Président de la République malgache Hery Rajaonarimampianina est élu à la tête du pays. Les observateurs estiment, cependant, qu’il n’arrive toujours pas à s’imposer en tant que tel. L’important ne serait-il pas d’éviter une nouvelle crise ?…

La mise en place d’une junte militaire à Madagascar est-elle une possibilité ? Ce scénario a été évoqué mercredi 25 Mars dernier à Paris, lors d’un séminaire sur la crise malgache. L’historien Jean Fremigacci a ainsi prédit ce cas de figure à cette occasion, a rapporté le journal « Le Monde » hier. « Le président Hery Rajaonarimampianina a été élu depuis plus d’un an et il ne parvient toujours pas à s’imposer. Une ploutocratie est aux commandes du pays et si ça continue comme ça, je vois bien une junte militaire décider de reprendre les choses en main », a expliqué le professeur qui est considéré comme un des meilleurs analystes de l’histoire politique de la grande île, rapporte toujours le quotidien français.
Mais d’autres participants au débat ont refuté cette thèse en soulignant que les généraux du pays ne commandent pas réellement des hommes de troupes. « Une junte militaire ? Mais avec quelles troupes ? Les généraux n’ont pas d’hommes à mettre dans la rue », a rétorqué Jean Marc Châtaigner, ancien ambassadeur de France à Madagascar de 2009 à 2012, et directeur général de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).  Des remarques ont tout de même été avancées lors de ce débat à Paris. « Une oligarchie représentant à peine 1 % de la population totale continue d’écraser le reste de la population. Rien n’a changé [depuis l’élection de M. Rajaonarimampianina en janvier 2014]. Tous les facteurs d’une crise sont là », a fait savoir  Mireille Razafindrakoto, chercheuse à l’IRD. D’ailleurs, il a également été constaté que depuis 1960, le revenu par habitant ne cesse de se dégrader et les crises politiques se rapprochent de plus en plus dans le temps, souligne le quotidien français.

Marc A.

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