Magistrats et greffiers : Aucun accord avec l’Etat, la grève se poursuit
Aucun accord n’a été trouvé entre le ministère de la Justice et les Syndicats des Magistrats et des Greffiers. La grève se poursuit donc dans les tribunaux. Lors de la première journée, la grève n’a pas été suivie à 100%.
Lors de notre passage au tribunal d’Anosy, certains magistrats et greffiers ont poursuivi leurs activités. «Stop à l’impunité. Nous voulons un Etat de droit». Tel est le message aperçu parmi d’autres, brandi à l’entrée du palais de la Justice.
Les leaders des deux syndicats ont été convoqués à une réunion de conciliation au ministère de la Justice à Faravohitra, sous l’égide de la Garde des sceaux, Rasolo Elise Alexandrine, hier.
Le ministère de la Justice a publié une déclaration la veille de la grève. Le ministère a exposé des solutions, d’après les explications d’Honoré Parfait Razafinjatovo, Secrétaire Général de ce département, à l’issue de la rencontre avec les magistrats et les greffiers. «Le gouvernement a déjà pris en considération une partie des revendications des magistrats et des greffiers», d’après ses déclarations. Le Président de la République en personne a déjà déclaré, dans une émission télévisée, sa volonté de respecter l’indépendance de la justice. Des mesures pour lutter contre toutes sortes de pression exercées sur les magistrats, dont la publication de circulaires, ont été prises par le ministère de la Justice.
En ce qui concerne les revendications des greffiers, le ministère a fait un rappel à l’ordre quant à la présence des greffiers durant les enquêtes au parquet. Pour le ministère c’est un acte légal et il souhaite son application stricto sensu. Il a également parlé de la mise en place de la Direction des greffes. L’augmentation des indemnités des magistrats et des greffiers est déjà appliquée, d’après le communiqué du ministère de la Justice. Une commission spéciale sera mise en place pour étudier les autres revendications non réalisées.
Quoi qu’il en soit, les magistrats et les greffiers ne sont pas convaincus par le contenu de la déclaration du ministère de la Justice. Les leaders des deux syndicats ont déclaré qu’ils vont poursuivre leurs revendications jusqu’à satisfaction. «Le ministère a cité des promesses. Mais, ce que nous voulons c’est la concrétisation», a indiqué Ernaivo Fanirisoa, présidente du syndicat des magistrats de Madagascar. «Le ministère de la Justice a déjà mis en place un calendrier pour la réalisation de ses promesses. Mais, pour l’instant il n’a réalisé qu’une partie de nos revendications. Nous décidons de poursuivre notre combat pour l’amélioration de notre condition de travail», explique Haja Randriambololona, président du syndicat des greffiers. Le mouvement de revendications des magistrats et des greffiers continue.
Vola R
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